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VIDEO. TOP 14. ''Sinon on donne le championnat'' : ce coup de pression signé Mola qui ne fait rire personne à Toulouse

Ugo Mola n’a pas mâché ses mots après la défaite du Stade face au Racing. Une sortie musclée pour réveiller ses troupes, avant les phases finales.

Thibault Perrin 18/05/2025 à 10h35
Après une défaite inattendue à Ernest-Wallon, Ugo Mola a offert une prise de parole d’anthologie. Objectif : réveiller Toulouse, avant qu’il ne soit trop tard. Crédit image : Screenshot CANAL+ Sport
Après une défaite inattendue à Ernest-Wallon, Ugo Mola a offert une prise de parole d’anthologie. Objectif : réveiller Toulouse, avant qu’il ne soit trop tard. Crédit image : Screenshot CANAL+ Sport

Le Stade Toulousain est (encore) tombé. Et à la maison. Une défaite 35-37 face au Racing 92 qui fait tache, même si elle ne remet pas en cause la première place des Rouge et Noir. En revanche, elle fait bouillir Ugo Mola. Et quand le manager toulousain parle, ce n’est jamais pour rien.

Il avait déjà confié qu'il était en colère après la prestation des siens en demie face à l'UBB. Le match gagné contre Toulon à Marseille l'avait conforté dans son état d'esprit. Conscient du potentiel de son équipe. Ce samedi soir, l'attitude de ses ouailles n'a rien fait pour arranger ce sentiment de gâchis.

Racing 92 sauve sa peau, Toulouse prend une claque

On s’attendait à une formalité pour Toulouse, assuré de finir en tête du Top 14. Mais c’est bien le Racing qui a joué sa survie avec le couteau entre les dents. Portés par un Nolann Le Garrec très inspiré et un collectif qui n’a jamais lâché, les Franciliens ont su arracher la victoire dans un match complètement fou, marqué par une intensité rare et des erreurs toulousaines inhabituelles.Top 14. Toulouse passe 50 pions à Toulon, mais pourquoi Ugo Mola reste en colère ?Top 14. Toulouse passe 50 pions à Toulon, mais pourquoi Ugo Mola reste en colère ?Dans les tribunes d’Ernest-Wallon, l’incrédulité a rapidement laissé place à la frustration. Et à la fin du match, Ugo Mola n'a pas attendu d'être dans les vestiaires pour donner le fond de sa pensée. Il n’a pas pris de pincettes pour secouer ses troupes.

Rendez-vous dans huit jours. Avec l’engagement qu’on a pris dans la gueule aujourd’hui, si on n’en met pas autant, a minima… Pas un ballon pris, six-sept rucks perdus : les gars vous pouvez m’expliquer ce que vous voulez, faire toutes les soirées que vous voulez…

“Sinon on donne le championnat comme on a donné la Coupe d’Europe”

C’est direct, sans fard, et ça en dit long sur l’agacement du boss toulousain. Alors oui, il manque du monde, et non des moindres. Dupont, Ntamack, Ramos, Cros, Mauvaka, Kinghorn, des éléments d'expérience qui auraient pu faire la différence. Mais avec un effectif d'une telle qualité. Mola attend beaucoup plus. Surtout en termes d'envie.Une excuse ''malvenue'' pour Mola qui annonce une introspection, pas une remise en question du Stade ToulousainUne excuse ''malvenue'' pour Mola qui annonce une introspection, pas une remise en question du Stade ToulousainSi la qualification directe pour les demi-finales est assurée, il ne veut pas revivre dans quelques semaines le même scénario que face à Bordeaux et laisser passer une autre occasion de défendre son titre. Il prévient : “Chacun se regarde, vous avez huit jours pour revenir avec un autre état d’esprit. Sinon on donne le championnat comme on a donné la coupe d’Europe à d’autres. Bonne soirée !

En face, le Racing peut souffler : ce succès de prestige valide son maintien et peut, peut-être, relancer une dynamique en vue de la saison prochaine après avoir traversé de grosses perturbations. Pour Toulouse, l’enjeu est ailleurs : retrouver de la rigueur, de la fierté, et surtout l’envie de tout rafler. Rendez-vous est donné face à Lyon sur cette même pelouse.

Jak3192
Jak3192
Pour être complémentaire du titre, ET QUI NE FAIT PAS RIRE GRAND MONDE 🤣
Chandelle 72
Chandelle 72
Et sinon, on peut parler de la prestation du Racing hier soir ? Je sais que le titre de l'article n'y engage pas mais je n'en ai pas trouvé d'autre ( d'article aujourd'hui). Le Racing a gêné Toulouse par son agressivité en défense. Toulouse n'a pas pû déployer son jeu de façon fluide car bousculé dès le début. Quelques cadres régulateurs et organisateurs absents, Cros devant, Ramos derrière, une charnière pas bien huilée, des joueurs qui jouent une partition en solitaire, pas d'imagination collective et donc des ballons perdus, turn-over, fautes de main, imprécisions. En défense manque de cohésion également. Bref pas de patrons sur le terrain pour impulser autre chose et retrouver de l'ordre. Je n'ai pas vu des toulousains trop relâchés et démobilisés mais une équipe qui n'arrivait pas à se remettre en marche avant. Je pense aussi que les nombreuses absences se font sentir dans la gestion de ce genre de match sans enjeu réel mais qui fait mal à la tête quand on le perd. Le Racing est arrivé le couteau entre les dents, avec l'envie de tout donner car ils sont dans une phase de renaissance et arrivent de l'enfer. Comme Le Garrec très ému en fin de match, ils sont dans une tension émotionnelle positive qui les tire vers le haut. Sinon question technique : que devait faire Jordan Joseph pour ne pas prendre de carton jaune, rouge quand Chocobares qui ne semble pas le voir vient s'empaler sur lui, à part être à un autre endroit du terrain ?
Vieille Gloire
Vieille Gloire
Le Stade Toulousain sans envie, et ça se voit… Le Stade n’avait-il pas les moyens de battre le Racing à domicile ? Bien sûr que si, mais encore faut-il, au minimum, respecter l’adversaire et vouloir jouer. Et c’est bien là que Mola semble s’arracher les cheveux… Même s’il a du mal à trouver les bons leviers. Comment motiver une équipe qui n’a plus rien à jouer avant la demi ? Il est temps de partir en stage dans les montagnes, les gars… Le Racing 92 est arrivé au bon moment, avec une belle équipe, et a parfaitement joué le coup. Ils ont pris les points, respecté un plan de jeu simple et efficace signé Collazo, et ont repoussé le Stade dans son troisième rideau. Collazo connaît la recette : quand ça ne passe pas, on revient aux fondamentaux. Jeu simple, stratégie claire, application parfaite = victoire méritée. Ils ont tapé le Stade à la maison. Bravo. Voilà. Le papier, c’est beau. Mais les matchs, il faut les jouer. La semaine prochaine, le Stade regardera son "meilleur nouvel adversaire préféré" à la télé. Et ça fera peut-être redescendre tout le monde sur terre. Parce qu’en ce moment, ils n’y sont pas. Le rugby, c’est de l’envie, de l’intensité, concrétiser les temps forts, défendre sans fautes. Le Stade n’y est pas. Parce qu’il dort. Ugo, mets les jeunes, eux, au moins, auront envie. Certains jouent encore le jeu : Marchand, Jelonch, Willis, Barassi, Cramont… Peut-être d’autres. Mais hier soir, j’ai failli m’endormir. Je comprends Mola : il entraîne une équipe qui aime le jeu, et là, il regarde un match sans âme. Tu peux perdre mais pas comme ça. Et bravo à Collazo. Deux fois qu’il sauve un club. Il avait aussi propulsé La Rochelle. Il ne faudrait pas qu’il soit cantonné à l’image du “coach sans costard qui relance les clubs”. Franchement, il ferait du bien au Stade. Un pack d’avants sous ses ordres, avec Mola et Poitrenaud !! Belle triplette en vue non ? Tu en penses quoi ?
Jacques-Tati-en-EDF
Jacques-Tati-en-EDF
Bah, faut arrêter ... Là aussi on fait une polémique qui tient pas la route ... Attention au syndrôme du "veau d'or" ! D'abord bravo au Racing pour leur match. Personnellement j'avais annoncé sur ce site que ce serait compliqué pour Toulouse. Collazo a bien redressé la barre du club et avec un bel effectif, ça fait plaisir de voir cette équipe retrouver de la gnaque et un niveau qui est le sien. (Lancaster doit en faire des cauchemars. Si ces situations pouvaient démontrer que finalement on a de bons coachs en France ....) Victoire sans contestation. J'espère que Collazo restera coach les saisons prochaines parce que quand même: après avoir sauvé le MHR qui joue la qualif, avoir sauvé le Racing qui joue la qualif... Il mérite de retrouver un certain standing. Coté ST, pour parler du match ... De mon point de vue il témoigne d'une partie de saison complexe. Le ST qualifié et sûr d'être premier je crois, 3 matchs à effectuer avant la demie, des trous dans la succession des matchs, des joueurs sur la touche, un jeu pas trop bien huilé, des concurrents dangereux ... Mais outre une situation pas évidente, le ST n'a pas retrouvé la fluidité et la vitesse/puissance collective de la saison passée. (le match au RCT a été un trompe l'oeil) Il se trouve que Graou ne se montre pas au niveau lors des matchs importants et semble perdre ses moyens qu'il est capable de mettre en évidence lors de matchs sans pressions. Saito a son propre jeu et s'en sort pas trop mal, mais son jeu nécessite une modification du système de jeu toulousain car c'est un joueur éjecteur qui ne joue que très peu autour des rucks. Pour moi Daroque serait le meilleur choix, mais il a un mauvais jeu au pied ... mais bon. Ce problème associé à la méforme de NTK (qui de mon point de vue reste essentiel de part sa précision et la clarté qu'il induit dans les lancements de jeu) et de Akhi, l'absence de Ramos et de Kinghorn et maintenant l absence de Chocobarres. Ca aide pas. Il me semble important pour le ST actuellement de faire un choix au niveau de la charnière et centres et de limiter le groupe pour la fin de saison à une trentaine de joueurs. Il reste peu de matchs et du temps pour la récup. Les joueurs ne sont pas rincés et réduire le groupe, renforcer les automatismes et les rouages collectifs avec des joueurs choisis me semble à faire maintenant afin de profiter des derniers matchs en vue des phases finales. Quand à la déclaration de Mola. Comme l'indique Yonolan dans un post plus bas, je ne crois pas un seul instant qu'il méprise ses adversaires. je pense même que c'est une des clefs de sa réussite au ST, tout comme c'est le cas de Bru à l'UBB, de Patat à Bayonne ou d'autres... Je ne sais pas ce que doivent dire les managers pour qu'on ne puisse pas dire qu'ils ont le "boulard" (mot à la mode actuellement pour désigner et dénigrer facilement et sans trop réflechir un concurrent ou un staff ou un joueur qui réussit. Je me souviens par exemple des mots de Mola après la finale de la saison dernière où il va dire à Lucu en pleurs " Si vous jouez comme vous avez joué cette saison, vous allez nous en faire baver" ...de mémoire... + conférence de presse après match etc ... ) Là... Les mots de Mola s'adressent à ses joueurs ! Et je ne vois pas ce qu'il y a de problématique. Il leur fait miroiter justement que le top 14 que l'équipe a gagné la saison dernière est en train de leur échapper du fait d'un manque d'engagement, de concentration, ou de sérieux.Il anticipe maintenant parce que c'est maintenant qu'il faut le faire et pas dans un mois, il utilise le mot donner pour justement mettre ses joueurs dans la boucle. De plus il injecte une dose d'humeur non feinte dans la boucle aussi, une parole assez radicale. Ce discours est à mettre en relation avec celui dit au vélodrome suite à la victoire contre le RCT où il dit à ses joueurs qu'ils ont joué LEUR rugby, "ça c'est nous" et il ajoute, "on gagne ou on perd mais on joue notre rugby"... Là est le sens de ce qu'il évoque. Le seul tort qu'il a, c'est de le faire sur le terrain et non pas dans les vestiaires peut-être ... Je ne sais pas... J'imagine que d'autres analyses doivent être évoquées au sein du club. Le syndrôme du veau d'or je vous dis...
Pianto
Pianto
"un match complètement fou, marqué par une intensité rare et des erreurs toulousaines inhabituelles." J'attendais avec impatience la mention de ces fameuses "erreurs inhabituelles". J'ajoute une dernière sur l'état d'esprit "Sinon on donne le championnat comme on a donné la coupe d’Europe à d’autres." Quand Toulouse gagne, c'est que Toulouse est plus fort, quand Toulouse perd, c'est que Toulouse donne la victoire à l'adversaire. Cette déclaration de Mola fait suite à celle de Ntamack qui jugeait qu'ils n'avaient pas été dominés quand ils avaient perdus de 15 pts. Les adversaires n'y sont jamais pour rien et Toulouse n'est jamais moins bon que les autres. C'est Toulouse qui décide de sa victoire ou de sa défaite. C'est édifiant.
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