Stade Jean-Bouin, ce dimanche. Le chronomètre affiche 68 minutes de jeu, et à ce moment de la partie, le Stade Français Paris croit encore à la victoire. Logique ? A bientôt dix minutes du coup de sifflet final, les coéquipiers de Jules Plisson mènent 15 à 6 face au Stade Toulousain, Yoann Huget n'ayant pas encore inscrit son doublé. Surtout, les Parisiens viennent de récupérer une pénalité ultra importante à cinq mètres de leur en-but.
Sur une mêlée, M. Ruiz pénalise les Rouge et Noir, pourtant en possession du ballon depuis plusieurs séquences, et donc en position de force. L'arbitre de la rencontre n'hésite pas à siffler une poussée anticipée. Or, cette décision fait pas mal parler sur les réseaux sociaux : pour beaucoup, la première ligne du Stade Français semble en fait refuser l'impact, ce qui oblige celle du Stade Toulousain à se mettre à la faute.
Mais qu'en pense M. Ruiz ? L'homme au sifflet explique pourquoi il a sifflé :
Sur cette mêlée, on est sur la multiplication de mêlée à 5m, en faveur - dans un premier temps - de Toulouse. Les mêlées manquaient drôlement de stabilité, j'ai alors essayé d'arbitrer les fautes factuelles que je décelais... s'il y en avait, bien sûr. Sur la 4ème mêlées, j'ai le sentiment en direct que le 23 de Toulouse (Census Johnston, ndlr) pousse avant la possible introduction du ballon. Quand on voit les images, bien évidement, on peut voir que c'est l'équipe du Stade Francais - surtout le côté droit entre pilier et deuxième ligne - qui fait volontairement des pas en reculons.
A-t-on affaire à une nouvelle mode, avec une roublardise difficile à arbitrer ? M. Ruiz revient sur les observables d'une équipe qui refuse l'engagement et se retire : "nous rencontrons en ce moment des équipes qui refusent l'affrontement en mêlée, en refusant l'impact. La difficulté, c'est que ça se passe souvent du côté opposé à l'arbitre, du coup il est très difficile de l'analyser." Si le Stade Français a réussi à tromper la vigilance de l'arbitre, elle aura finalement été vaincue :
