Top 14 - RCT. Galthié solidaire de son staff, Whitford convoqué mais pas mis à piedAprès les rumeurs et les spéculations, place aux explications. À l'orée de la réception de Clermont à Mayol ce dimanche, le président du RCT Mourad Boudjellal a tenu à mettre les choses au clair concernant le devenir du staff. "Les gens confondent ce qu'ils pensent, et ce que je dis". En conférence de presse, l'homme fort du club varois a donné les raisons de sa colère. La défaite à Oyonnax a été pour ainsi dire la goutte qui a fait déborder le vase, ce dernier rappelant qu'avant cela, le RCT avait aussi perdu de deux points à Agen (26-24) et d'un point à Brive (13-12). "Après le match d'Oyonnax, mais ça ne date pas de ce match, j'ai décelé quelques dysfonctionnements au sein de mon équipe. Ce n'est pas contre les gros qu'on perd des points mais contre les petits. On peut se poser des questions."
Aussi a-t-il décidé de convoquer deux membres du staff technique, Fabrice Landreau et Marc Dal Maso, pour en discuter. "Convoquer, ça ne veut pas dire renvoyer, ça veut dire qu'il y a des choses qu'on veut dire à des gens dans un bureau, derrière une table, parce que ça prend plus d'importance qu'à la machine à café." Il a cependant déjà pu s'entretenir avec le premier cité lors d'un repas cette semaine. "Je suis là pour dire aux gens que j'en attends plus. Et expliquer que lorsqu'il y a des consignes, on les respecte, et que personne n'a à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Cela s'appelle l'organisation d'un club. Je vais y être très vigilant." S'il n'a pas apprécié la manière dont son équipe a perdu dans l'Ain alors qu'elle savait à quoi s'attendre, il a surtout mis en avant des problèmes au niveau des consignes entre les différents membres de l'encadrement.
A Oyonnax, on avait écrit un scénario. Ce scénario ne s'est pas produit. Ce n'est pas un scénario de jeu, c'est telle personne rentre à telle minute. Celui-là va essayer de faire 80 minutes. Tel joueur ne doit pas sortir. Et à un moment donné, c'est pas du tout ce qui s'est passé. Et pourquoi ? Et bien parce qu'il y a eu un coup d'état, un putsch. Il y a des gens qui ont décidé certaines choses et qui ne sont pas passées du tout. Moi j'estime qu'on doit appliquer ce qui a été décidé. On doit leur dire qu'on ne veut plus que ça se reproduise.
S'il a fait passer son message au staff, il l'a également fait passer aux joueurs. Si Tom Whitford n'a finalement pas annulé le vol retour à Toulon, "j'avais envie que les joueurs se rappelent qu'ici ils sont assis sur un volcan qui peut se réveiller à tout moment. Ils sont à Toulon. Quand on vit ici, on demande beaucoup, si on peut rendre un peu, c'est pas mal." Il savait pertinemment que Whitford ne l'écouterait pas et qu'il n'allait pas le virer pour ça. "Il n'y a pas de révolution à Toulon. Si on perd dimanche contre Clermont, comme c'est probable, on pourra dire que l'an prochain il y aura un beau Challenge Européen. Si vous me croyez assez fou pour virer des entraîneurs à 10 jours d'un quart de finale de Coupe d'Europe, je sais que je suis un peu frappé, mais pas à ce point. J'ai un très bon staff, mais il y a des réglages à faire." Problème d'ego sur le terrain et en coulisses, Toulon n'a plus que cinq journées pour trouver la bonne formule.Crédit vidéo : Rugby Club Toulonnais
