Pour le rugby Club Toulonnais, cette saison 2013-2014 restera dans les annales. Avec un deuxième titre consécutif en H Cup et un bouclier de Brennus tant attendu, Toulon a fait un carton plein.
Une réussite qu'aurait aimé connaître n'importe quel club du Top 14, et notamment le Stade Français. Le club de la capitale pensait d'ailleurs avoir les armes pour se mêler aux cadors du championnat, dont le
RCT, et se qualifier pour la prochaine Coupe d'Europe par la même occasion. Et si les Parisiens ont battu les Varois à aller (23-0) puis perdu 17-15 au retour, ils n'évoluent pour
le moment pas dans la même catégorie que les champions d'Europe. Pour le président parisien Thomas Savare, tout est une question d'effectif. «
J'adresse toutes mes félicitations au Rugby Club Toulonnais pour ce formidable doublé. Ils ont été capables de gérer leur effectif [...] mais plus globalement, on est dans une situation assez logique. Le RCT a une masse salariale qui est largement supérieure à tous les autres clubs en Europe. » Avant d'ajouter : «
Un club qui depuis quatre ans, ne respecte pas les règles du salary cap. Pour l'instant sans conséquences. »
Des déclarations qui devraient certainement plaire à son homologue toulonnais Mourad Boudjellal. Lequel, fatigué d'entendre des critiques et des jugements à l'égard de la gestion financière de son club,
avait mis les choses au clair en mai dernier via une longue interview accordée au
Midi Olympique. Il semblerait que cela n'est pas suffi à lever les soupçons qui pèsent sur le RCT. Concernant le Stade Français, Thomas Savare préfère positiver même si les objectifs sportifs n'ont pas été atteints. «
Ça fait longtemps que le Stade Français n'a pas joué à ce niveau-là. Il ne faut pas oublier que l'année dernière, on a fini à 19 points du 6e, cette année à 1 point. » Le dirigeant d'évoquer une progression au sein du groupe qui tend à aller dans la bonne direction. «
Je suis frustré et triste, mais c'est encourageant de voir les progrès qui ont été faits. »
Un bilan loin d'être négatif selon lui.