Crédit vidéo : France 3
En prenant la présidence de l'USAP l'été dernier, François Rivière, avait annoncé la couleur : « On vise le titre dans 3 ans. » Une ambition finalement à des années-lumière de la réalité d'un club pas au mieux financièrement et sportivement après le passage de Paul Goze, mais qui a tout de même voulu jouer dans la cours des grands à la faveur d'un groupe en apparence compétitif. C'est vrai que l'effectif de Perpignan avait de la gueule en début de saison avec Lopez, Guitoune, Guirado, Vahaamahina, Charteris, Strokosch, Mafi, etc. Cinquième à l'issue de la 10e journée, l'USAP, bien qu'inconstant, était dans les clous de ses ambitions alors que le jeu voulu par le manager Marc Delpoux semblait porter ses fruits. Avec l'entraîneur des trois-quarts Patrick Arlettaz et le directeur sportif Sylvain Deroeux « ils ont bâti une équipe pour briller à la télé : des profils de coureurs, sauteurs, manieurs de ballons, appliqués, presque trop bien élevés. Mais une équipe tout sauf guerrière » lance l'Indépendant. Battus par le Stade Français à domicile dès la deuxième journée, les Catalans n'avaient déjà presque plus le droit à l'erreur à Aimé Giral. Pour éviter une nouvelle désillusion à la maison, mais aussi à l'extérieur, il aurait fallu que Perpignan face preuve de fierté pour défendre son « territoire » tout en s'appuyant sur une mêlée conquérante et des valeurs de combat.
Mais celles-ci ont été oubliées en route et, en-dehors de ses terres, Perpignan n'a montré que peu de caractère, en encaissant 28 essais sur 47, ou parfois trop avec 19 cartons jaunes sur 25. Après cette victoire sur l'UBB, les Catalans ont enchaîné avec cinq revers consécutifs dont un à domicile face à l'ASM avant de faire match nul contre le Racing-Métro. Des cadres se sont blessés, certains temporairement (Guirado), d'autres pour de bon (Lopez, Guitoune) et les valides ne pas su prendre la suite. « Les gardiens du temple ont douloureusement manqué de crédibilité, parce que trop souvent remplaçants (Marty, Vilacéca), blessé (Guiry), non-anglophile (Pérez) ou tardivement entré en fonction (capitaine Guirado). » Une spirale infernale qui a inéluctablement conduit l'USAP à ce douloureux revers à Barcelone face à Toulon (31-46) dans ce qui devait être une fête du rugby catalan. Si la « rébellion collective » n'a pas eu lieu jusqu'à présent, il reste désormais un match aux joueurs pour faire honneur à leurs couleurs et à leurs supporters.
Allez USAP! une dernière chance de sauver un club historique. #fighttilltheend @usap_officiel
— Daniel Leo (@danleo82) 1 Mai 2014