Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Toulon le 10 février par le parquet de Toulon, Steffon Armitage a été placé sous contrôle judiciaire jusqu'à la date de l'audience. Il a pu quitter le tribunal jeudi matin en réglant au passage une caution de 5 000 euros. Le pilier du RCT Xavier Chiocci, convoqué au commissariat en même temps que son coéquipier, a été mis hors de cause par les nombreux témoins qui ont témoigné ce mercredi.
« On ne peut pas cautionner ça »
Un fait divers, comme il peut en arriver parfois lors de soirées arrosées, qui prend ici une toute autre importance compte tenu de la notoriété du joueur, personnage public, et de son club. Lequel n’avait dans un premier temps pas réagi, préférant attendre les résultats de l’enquête pour prendre une décision. Une sanction de la part du RCT n’est cependant pas à exclure « pour préserver des valeurs qui lui sont chères », avait indiqué le communiqué du club. Armitage n’a d'ailleurs pas été inclus dans le groupe pour affronter Bayonne ce vendredi, contrairement à Chiocci. Le président varois Mourad Boudjellal a pour sa part indiqué que « si les faits sont ceux relatés depuis mercredi, on ne peut pas cautionner ça. » Quant à l’entraîneur du joueur anglais, Bernard Laporte, il craint pour l’image du Rugby Club Toulonnais : « La solidarité va être de rigueur mais on n'a pas le droit de faire n'importe quoi. On n'a pas envie qu'on nous traite de voyous dans le monde entier. »
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Du côté des supporters, on n’a du mal à comprendre.
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Selon l’avocat de la victime via La Provence, « tout le monde faisait la fête et avait un peu bu. David P. était à côté d'une jeune femme qu'il ne connaissait pas. Quelques instants plus tard, deux individus (S. Armitage et Chiocci) sont venus lui parler et ils ont dit à [son] client de ne pas rester là. Soudain, ce dernier a pris des coups et il a continué à en prendre même à terre. Là, il ne se souvient plus de rien. » Armitage n’aurait également aucun souvenir des faits, mais de nombreux témoins l’auraient identifié. La victime « réclame des dommages et intérêts afin de réparer le préjudice corporel » alors que ses blessures ont occasionné la pause d'une plaque près d'un oeil. Elle souhaite avant tout que « cette affaire soit jugée normalement. Il ne veut ni passe-droit ni sévérité accrue parce que c'est M. Armitage » afin de comprendre et d’éventuellement passer outre.
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