"A 30 secondes de la fin, on l'avait le truc énorme, on le touchait du bout des doigts". Julien Candelon et les autres joueurs de France 7 ont vu leur rêve olympique leur échapper dans les ultimes instants d'un quart de finale accroché face au Japon. Une dernière action nippone mal négociée par la défense jusqu'alors en place mais sans doute pas assez agressive. Un scénario cruel qui fait se demander au vétéran tricolore, qui jouait ici ses premiers et derniers Jeux à 36 ans, via Le Parisien s'il n'aurait "pas préféré prendre 30 points plutôt que de finir comme ça." Il aurait sans doute été plus simple de tourner la page et de se dire qu'ils n'étaient pas au niveau.
VIDEO. Rio 2016 - France 7 crucifiée par le Japon en quart de finale (12-7)Pour l'entraîneur de l'équipe de France de rugby à 7, Frédéric Pomarel, le constat est plus lucide. Ses joueurs ont fait trop d'erreurs et n'ont pas su manœuvrer un adversaire coriace. "On a plus de ballons qu'eux, mais ces ballons lents, on ne sait pas les exploiter. On fait trois fautes vraiment stupides." De fait, ses protégés ont laissé les Japonais dans la rencontre. Ces derniers leur ont mis "une grosse pression" dont les Tricolores n'ont pas su se dépêtrer. En a résulté un essai à la dernière seconde. Néanmoins, le technicien français estime qu'il ne s'agit pas d'un hold-up. Le Japon a progressé et mérite sa place en demie.
Reste cependant un goût d'inachevé chez les joueurs, après avoir "fait des sacrifices, des sacrifiés", que même une potentielle 5e place - qui passera par un match face à la Nouvelle-Zélande ce jeudi à 18h30 - ne devrait effacer. "On est un peu K.O. Là, franchement, c'est difficile de mettre des mots sur les maux." Damien Cler, auteur du seul essai français dans cette rencontre, était plus enclin à extérioriser via L'Équipe à l'issue de l'élimination : "ça fait chier, putain, de finir comme ça. Ça fait mal, quatre années de labeur pour ça... C'est dur".
