En dehors de cette rencontre, le but de tout ce remue-ménage, pas forcément très Valeurs du Rugby©, était justement d'exporter ces mêmes valeurs en Asie et plus particulièrement à Hong Kong, une ville de 7 millions d'habitants qui compte plus de 30 000 licenciés, pour les faire fructifier. Car si la Natixis Cup a coûté la bagatelle de 600 000 euros, déboursés par Team One, dirigée par Philippe Spanghero, les partenaires ainsi que les clubs, entendent bien en tirer beaucoup plus à l'avenir. En effet, « le premier objectif des dirigeants toulousains et parisiens consistait à fidéliser leurs principaux partenaires » comme le rapporte l'Equipe. Aussi, tout ce beau monde, les joueurs en première ligne, ont donné de leur personne pour séduire les entreprises locales comme Tata Communication (service de télécommunication aux entreprises), JP Morgan (banque d'investissements), APM Monaco (bijouterie-joaillerie).
Un événement qui marque un tournant dans le rugby français alors que « les dirigeants [...] cherchent de nouvelles ressources financières » pour assurer la pérennité de leurs clubs et du championnat. Le Stade Toulousain et le Racing métro ont donc essayé de « vendre » leurs produits (vêtements, vins, etc.) ou encore leur savoir-faire alors que Toulouse entend conclure un partenariat avec le club de Valley Fort, qui compte une école de rugby de plus de 800 jeunes. Un « merchandising local, qui pourrait rapporter entre 1,5 et 2 millions d'euros par an. » Bien sûr, le rugby est encore loin des revenus dégagés sur le sol chinois, deuxième puissance économique mondiale, par le football ou bien le basket avec la NBA. Cependant, les dirigeants français tablent sur une entente à long terme. Une évolution logique selon directeur général parisien Arnaud Tourtoulou : « Le rugby commence à changer du point de vue économique. Les clubs sont devenus des entreprises. Ils doivent s'équilibrer financièrement, et quand une activité stagne, il faut en développer une autre. » La Natixis Cup reviendra en 2015 avec certainement des équipes de l'hémisphère sud au rendez-vous. En attendant, découvrez les talents de chanteur de William Servat.
Crédit vidéo : L'Equipe