Dans le cadre de son tour de France des clubs, le président de la FFR Bernard Laporte était au Creusot au mois il y a quelques semaines. Accompagné de Céline Bourillot, vice-présidente de la FFR en charge du rugby féminin et d'Annick Hayraud, manager des équipes de France féminine, il a fait le point sur le rugby féminin à l’occasion de la journée « faites du rugby féminin » organisée par les Tigresses de Montceau. Et ce qu'on peut dire, c'est qu'il se porte bien. "Signe de ce dynamisme, nous avons 50 clubs inscrits en Fédérale féminines moins 18 ans contre 30 les années précédentes", commente Céline Bourillot sur le site de la FFR. Certes, les filles représentaient 6,3% des licenciés en 2016 selon World Rugby, mais la pratique n'a pas toujours aussi été médiatisée et mise en avant.
???? Depuis 2010, le #RugbyFéminin est en pleine expansion ! ????
Le nombre de licenciées à quasiment doublé en 8 ans ! ????
???????? https://t.co/oRPPyNW5AC pic.twitter.com/G8i14TC8tr— FF Rugby (@FFRugby) 20 septembre 2018
Moins de polémiques, plus de résultats
Plusieurs évènements ont lui ont fait une bonne publicité comme la Coupe du monde 2014 qui était organisée en France. Depuis cette date, le rugby féminin a gagné 6 000 licenciés. Mais si la discipline attire autant, c'est parce que les équipes de France féminines enchaînent les bons résultats. À XV, les femmes ont remporté le Tournoi des 6 Nations en 2014, 2016 et 2018, avec deux Grands Chelems à la clé, et son régulièrement bien classées. En 2017, elles ont terminé à la troisième place de la Coupe du monde. Du côté du rugby à 7, elles excellent aussi bien sur les Sevens Series (3es l'an passé) qu'au Mondial avec une deuxième place derrière la Nouvelle-Zélande cet été à San Francisco. A contrario, le nombre de joueurs chez les hommes est en baisse. Une situation qui découle non seulement des piètres performances du XV de France, d'un championnat loin d'être aussi spectaculaire qu'il ne le voudrait et d'un risque de blessure toujours plus grand.
Annick Hayraud via World Rugby
La FFR vise encore plus haut pour le rugby féminin. Du point de vue des licenciés, elle espère atteindre la barre des 30 000 d'ici à 2025. Au niveau des équipes de France, elle a professionnalisé le staff de l’équipe de France Féminine à l’issue du tournoi des 6 Nations 2018 et souhaite avoir 26 joueuses à XV sous contrat fédéral "dans le but de favoriser leur épanouissement personnel, en vivant leur passion tout en ayant un projet professionnel". Les prochains rendez-vous sont deux rencontres relevées face aux Néo-Zélandaises pour les filles du XV en novembre avant le Tournoi. Tandis que celles du 7 débutent une saison de qualification olympique pour les Jeux de Tokyo en 2020. Nul doute que leurs résultats auront une fois de plus une incidence sur l'évolution du nombre de licenciés en France.Crédit vidéo :