Après s'être interrogé sur la façon dont les clubs allaient pouvoir gérer ces quotas ainsi que la limite salariale vis-à-vis des internationaux, l'homme fort du RCT n'a pas mâché ses mots, avec une nouvelle fois l'intime conviction que les instances du rugby français tentent de faire chuter les clubs qui réussissent et génèrent de l'argent à l'instar de Toulon : « Cette loi correspond bien aux tendances d'aujourd'hui. Le rugby démontre à travers ses règlements que c'est vraiment un sport qui est réactionnaire dans son état d'esprit, qui est sectaire. Qui passe son temps à compter les noirs, les blancs, les étrangers. Je pense que le rugby est prêt pour les prochaines échéances politiques. » Avant de poursuivre : « Dans le monde du rugby aujourd'hui, on n'essaie pas d'accompagner ceux qui créent des richesses. On essaie de faire sorte que les chèvres, ceux qui sont incapables d'en créer, empêchent ceux qui en créent, d'avancer. Pour moi, le rugby est définitivement un monde réactionnaire. Le rugby est un sport raciste, et j'assume mes mots. »
Pour lui, cette loi sur les JIFF qui consiste à se demander si tel ou tel joueur est français ou étrangers avant de savoir « s'il est bon, mauvais, si c'est un mec bien ou un salopard » est insupportable. Face à une Fédération qu'il considère « dépassée par le rugby professionnel », Mourad Boudjellal, persuadé que cette stratégie consiste à essayer de « tuer Toulon » et d'autres clubs dans la même situation, a décidé de faire machine arrière en ce qui concerne la participation de son club à la Rugby Champions Cup. Exaspéré par ces « quotas », il entend bien demander à participer à la Coupe d'Europe, puisque l'ERC, à l'inverse de la Ligue, n'en exige pas. Une manière sans doute de mettre la pression sur les instances françaises.
Crédit vidéo : Rugby Club Toulonnais