Crédit vidéo : Francetv Sport
Au coup de sifflet final, le capitaine des Bleus Guilhem Guirado, comme sonné, avait du mal à mettre des mots sur la performance de l'équipe de France face au Japon à la U Arena. "On touche le fond", a simplement commenté le talonneur de Toulon. Le travail ne paie et les joueurs ne savent pas pourquoi. Le sélectionneur a semble-t-il un début de réponse via le site de la FFR : "nous n'osons plus produire car il y a une perte de confiance momentanée. Il faut retrouver un peu de sérénité. Le contenu m'alerte, sa pauvreté me tracasse."
Face à des Japonais qui ont joué tous leurs ballons, proposé des lancements de jeu lêchés et affiché une énorme envie, le contraste est encore plus flagrant. "Les Japonais nous ont pris en vitesse. On n’était pas au niveau. Le match nul est presque plus positif pour nous que pour eux", confie le troisième ligne Louis Picamoles. "La vérité c’est que l’on a de la chance de pas perdre", ajoute l'arrière Hugo Bonneval. Ce match nul a en effet des airs de défaite pour des Bleus qui ne savaient plus quoi faire lance Damian Penaud, transparent sur le pré synthétique de Nanterre. Une grosse remise en question se profile à l'horizon pour les joueurs, le staff et l'ensemble du rugby français. A deux ans de la Coupe du monde au Japon, le XV de France est au point mort.
Du côté de supporters, le temps de l'optimisme semble aussi révolu. La perspective de sortir dès la phase de poules en 2019 est plus que jamais une réalité. Ce samedi, nombreux ont été ceux qui ont montré leur mécontentement aux joueurs. Si ces derniers en ont conscience, ils regrettent à l'instar de Louis Picamoles via RMC le comportement déplacé de certains : "Il y a des choses que je peux comprendre mais il y a aussi certains sifflets et certaines insultes que j’ai entendus que je ne répéterai pas. J’avais mon fils qui était là…. C’est lui à la fin du match qui me dit on a entendu des gros mots dans les tribunes papa…" On a le sentiment que ce n'est que le début du grand déballage.