Cet été, deux essais accordés ont fait débat et nécessité l'intervention du TMO. En cause ? La dernière passe, à la limite d'être en-avant. Le débat est de plus en plus prononcé concernant ces passes aux cordeaux aussi spectaculaires qu'efficaces. Il existe deux écoles : celle qui au nom du jeu laisse couler et ne siffle pas d'en-avant. Et celle, plus pragmatique, qui décide de ne prendre aucun risque et de siffler faute. A vitesse réelle, 100% des arbitres auraient accordé l'essai. Dans ces deux cas, les arbitres ont un doute et préfèrent s'appuyer sur la vidéo. Choix justifié ? Pourquoi accorder ces deux essais ? Essayons de répondre.
Premier cas : Écosse - Afrique du Sud. Dans les 22 sudaf', le 2e ligne Tim Swinson s'échappe dans l'axe d'un regroupement et s'enfonce dans la défense. Au soutien, Greg Laidlaw éjecte le ballon qui arrive jusqu'à Peter Murchie. La passe sur un pas de l'arrière est sublime, fixe Bryan Habana et envoie Alex Dunbar à l'essai. Alors, valable, pas valable ? Difficile de se faire une idée à la vidéo. La règle est simple : l'arbitre vidéo ne peut refuser l'essai que si la faute est claire et évidente. Romain Poite accorde donc l'essai après validation du TMO :
Deuxième cas : Australie – Lions Britanniques. Les Wallabies sont à l'attaque dans le camp des Lions. Avec Will Genia à la baguette, la balle arrive vers l'extérieur et Ben Mowen. Le troisième-ligne fixe George North monté en pointe et transmet à Israel Folau. La suite, on la connait : festival d'Izzy, trois Lions dans le vent et un superbe essai. Mais était-il vraiment valable ? CJ Pollock demande la vidéo. La passe est vraiment à la limite mais l'arbitre ne doit pas juger si le "ballon voyage vers l'avant" mais bel est bien le geste du passeur. Il valide donc l'essai.
Et vous, auriez-vous accordé les essais ? Une chose est sûre, ces polémiques autour de la passe vont être de plus en plus fréquentes. On se rappelle de celle liée à Jean Bouilhou sur l'essai refusé à Yannick Jauzion. Une vidéo qui fait débat chez les arbitres.
Merci à Olivier Nicolas pour nous avoir soufflé l'idée d'article.