"Les clubs ont demandé de la réforme et du changement, et le vote le concrétise". L'ancien sélectionneur du XV de France se sait attendu par le monde rugby professionnel mais surtout amateur. Fraichement élu à la tête de la Fédération française de rugby, plusieurs dossiers l'attendent sur son bureau dès lundi. S'il a pris l'engagement "d’aller une fois par semaine faire un entraînement, une réunion avec un club" pour garder le contact, il souhaite rapidement enterrer le projet du Grand Stade. "Des contrats ont été signés, donc il ne s'agit pas évidemment de faire n'importe quoi", a cependant commenté via Sud Ouest son directeur de campagne Serge Simon.
Exit le Grand Stade
Laporte estime via RMC que le bébé de son prédécesseur Pierre Camou "n'est pas viable". La FFR "n'a pas les moyens" de ses ambitions. L'argent de la Fédé doit selon lui aller vers la formation mais surtout vers les petits clubs. "Le monde amateur est en train de mourir." En cause notamment, la programmation des matchs de Top 14 et de Pro D2 le dimanche après-midi qui fait baisser les recettes. Ceux qui ont massivement voté pour lui doivent avoir leur mot à dire. Il compte donc mettre en place le vote décentralisé dès le début de son mandat.
Pour répondre aux demandes des supporters, il souhaite aussi délocaliser les matchs du XV de France. "Vous avez vu France-Australie ? On est obligé de brader à 40 % quinze jours avant le match. Vous ne croyez pas qu’il vaut mieux aller jouer à Lyon ou à Marseille dans un stade plein ?" Aider la vitrine du rugby français à retrouver de sa superbe est d'ailleurs en tête de sa liste. Il ne touchera pas au staff des Bleus, mais s'engage à "avoir les joueurs sous contrat pendant 6 mois et les laisser aux clubs pendant 6 mois." Ce qui laisse présager de sérieuses discussions avec les formations du Top 14. Mais avant cela, il compte reprendre le dossier de candidature pour la Coupe du monde 2023 dès lundi. Tout un programme pour celui qui a déjà eu plusieurs vies.
