VIDÉO. 78ème minute : Et Craig Joubert siffle une pénalité contre Richie McCaw...

Non, vous ne rêvez pas. Hier, lors de la finale du Super Rugby entre les Crusaders et les Waratahs, Richie McCaw a peut-être couté la victoire à son équipe en commettant une faute dans les dernières minutes du match. L'arbitre de la rencontre, le très décrié Craig Joubert – inutile de vous rappeler pourquoi – a pris ses responsabilités et n'a pas hésité à siffler une pénalité. Derrière, Bernard Foley a passé le coup de pied de la gagne, permettant aux Tahs de remporter leur premier titre en Super Rugby.

Voir McCaw se faire pénaliser dans un moment aussi crucial, il faut reconnaître que c'est assez rare. La légende vivante All Blacks (33 ans, 127 sélections) s'est construit une réputation d'expert du jeu au sol au fil des années. Toujours à la limite, le brave Richie n'hésitait pas à la dépasser parfois – mais de façon suffisamment discrète pour passer sous le radar de l'homme au sifflet.

Sauf que sur cette finale, McCaw n'a pas été très discret. Pénalisé à trois reprises pour des fautes grossières, McCaw a coûté 6 points précieux à son équipe, au final battue sur le score de 33 à 32.




Passer à côté d'un match, ça arrive. Le problème, c'est que le capitaine des All Blacks est déjà la cible de critiques depuis quelques mois en Nouvelle-Zélande. Ses performances moyennes lors des trois Test Matchs face à l'Angleterre en juin (avec notamment quelques plaquages ratés fâcheux) n'ont pas échappé aux yeux des observateurs. Il faut dire que cette saison, le troisième ligne a été gêné par divers pépins physiques, ce qui l'a amené à ne disputer que 9 matchs avec les Croisés. Face à des flankers à la fois gratteurs, mobiles et puissants comme François Louw ou Michael Hooper, le brave Richie semble désormais un peu souffrir de la comparaison.

Moins affuté physiquement, McCaw perd en lucidité et ne semble plus être aussi influent sur le jeu qu'il ne l'était par le passé. A quelques mois de la Coupe du monde, celui qui a été élu trois meilleur joueur du monde a donc plutôt intérêt à retrouver sa meilleure forme, surtout avec des joueurs comme Sam Cane ou Matt Todd qui poussent derrière lui.

Néanmoins, avec 113 victoires en 127 sélections, il est peu probable que Steve Hansen ne se passe de son joueur porte bohneur...