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RUGBY. VIDÉO. France U20 : De l'or à la 4e place, une fin qui laisse des traces

La France termine 4e d’un Mondial qu’elle aurait pu dominer. Manque de maîtrise, perte de repères, mais aussi promesses individuelles.

Jules Pineau 21/07/2025 à 09h55
Dominants en poules, les jeunes Tricolores se sont écroulés sur la dernière marche. Bilan d’une compétition contrastée. crédit photo : screenshot Rugby Pass
Dominants en poules, les jeunes Tricolores se sont écroulés sur la dernière marche. Bilan d’une compétition contrastée. crédit photo : screenshot Rugby Pass

Ils menaient 21-5, ils avaient le match en main. Et puis, en une demi-heure, les Bleuets ont tout perdu. Face à une Argentine accrocheuse, les Tricolores ont dilapidé leur avance et fini par s’incliner 35-38 dans le match pour la 3e place du Mondial U20. Une défaite douloureuse, symptomatique d’une fin de tournoi à l’envers.

Un scénario cruel mais pas illogique

Il y a eu cette sensation de bascule, perceptible dès la 50e minute. Une faute, une pénaltouche, un essai argentin après quinze temps de jeu. Le début de la fin. La France n’a jamais su sortir de ce piège lent, rugueux, étouffant. Cédric Laborde le reconnaît : « C’est un style qu’on ne sait pas encore défendre. »

L’Argentine a joué à l’usure, grattant chaque mètre. Et les Bleuets ont multiplié les fautes, perdu le fil, perdu le match. Le quatrième essai refusé en début de seconde période, qui aurait pu tuer le suspense, semble avoir réveillé l’orgueil adverse. Et éteint la dynamique tricolore.

Une fin de Mondial difficile à avaler

Car avant cette dégringolade, la France avait impressionné. Trois victoires en poules, dont une démonstration contre… l’Argentine (52-26). Puis un bras de fer épique en demi-finale contre les Baby Blacks, perdu 34-26 mais disputé jusqu’au bout.

Alors oui, cette 4e place fait tache. Surtout après trois titres mondiaux en cinq éditions. Mais tout n’est pas à jeter. « Il y a d’énormes satisfactions », insiste Laborde. Le projet offensif, la cohésion du groupe, l’état d’esprit affiché malgré la frustration.

Une génération en apprentissage

Treize joueurs nés en 2006 figuraient dans le groupe. Ce Mondial était autant un test sur le terrain que dans les têtes. La leçon est rude, mais formatrice. « On s’est vus trop beaux, trop vite », souffle Simeli Daunivucu. 

Manque de maturité dans la gestion des temps faibles, précipitation dans les zones de marque, indiscipline au mauvais moment : les causes sont claires. Le chantier est mental autant que technique.

Rebondir, déjà

La génération 2006 aura sa chance l’an prochain. Avec des repères, des leçons, et – espérons-le – cette faim de revanche qu’impose un tel échec.

La France termine 4e. Un échec, oui. Mais pas une catastrophe. La prochaine génération n'en sera que plus motivée d'aller reconquérir ce titre.

potemkine09
potemkine09
Les équipes les plus collectives sont aux trois premières places, c'est mérité. Cette génération est moins enthousiasmante que les précédentes, clairement. Beaucoup trop de caguades, beaucoup trop d'individualisme, beaucoup trop d'amateurisme. Ca manquait de leaders et de solidarité.
gilbertgilles
gilbertgilles
C'est vrai qu'il y a du talent à revendre dans cette équipe, mais ils laissent cependant une impression mitigée. J'ai comme l'impression d'un manque d'humilité qui frise la grosse tête pour pas mal d'entre eux. Je ne les ai pas senti en tous cas prêts à mourir pour le copain d'à côté ni pour le reste de l'équipe, le problème est beaucoup plus mental que technique. Le côté :"regardez moi, je joue en Top14 et je vais tout renverser" m'a plusieurs fois incommodé. Problème de staff également? La préparation et l'approche des matchs ne m'ont pas paru bonnes. Bref, s'il fallait cette déconvenue pour faire redescendre certains de leur petit nuage, c'est gagné. Mais quel gâchis! 😞
O'Livey
O'Livey
Comme tout le monde ici, l'impression d'un énorme gâchis. Cet amas de joueur (je ne pense pas que le terme "équipe" soit adapté) avait le talent individuel, comme depuis plusieurs saison le temps de jeu professionnel (qui fait une énorme différence à ce niveau) était largement supérieur à l'opposition. Le problème, c'était le collectif, ou plutôt son absence. Est-ce la faute du staff, qui a été incapable de donner un cadre, ou des joueurs, infoutus de suivre des consignes simples, qui peuvent aisément se résumer à "arrêtez de faire n'importe quoi"? Probablement un peu des deux. Le staff montre quand même une sacrée incompétence à gérer un tel potentiel de joueur, qui était largement armé pour remporter la compétition, et les joueurs, s'ils continuent de se montrer incapables de se canaliser, n'iront pas bien loin en pro. Nos joueurs étaient largement les plus expérimentés professionnellement dans tous leur matchs, pourtant ils ont démontré un manque criant de maturité, très inférieurs à leurs opposants, et surtout un incapacité totale d'adaptation, tous les matchs s'étant ressemblés, c'était seulement a différence de talent qui avait permi de l'emporter contre les Espagnols et les Gallois, et pas mal de chance pour le match de poule contre les argentins. Mention déshonorable pour Mousques, qui pour moi, avant le tournoi, était sensé être une des plus grosses armes de cette équipe au vu de son expérience professionelle déjà conséquente en TOP14, et qui au final a été probablement le pire joueur français sur la compétition. Dans les quelques satisfactions, je noterais Levêque, et Brau Boirie sur son temps limité, qui est l'un des rares à avoir tenu son rang. Taccola aussi. Sinon, beaucoup de gros potentiels au talent incontestables, mais à l'image de cette équipe, beaucoup trop brouillons et dont les erreurs (facilement évitables) ont couté très cher à l'équipe: Ibsaiene, Akrab, Donguy, Etchegaray, Keletaona, Daunivucu, Baret... Gourgues est un excellent exemple de tout ça, j'en avais entendu énormément de bien, le potentiel est incontestable, mais le bilan est noirci par quelques très grosses cagades.
julienL
julienL
Même les phases de poules n'ont pas été entièrement maîtrisées. Malheureusement il n'y a pas eu de montée en puissance de cette équipe qui a semblé plafonner tout au long de la compétition en reproduisant match après match, les mêmes erreurs. C'est ce manque de maturité qui leur a fait défaut.
Amis à Laporte
Amis à Laporte
Un sentiment amer que ces deux défaites consécutives. Cette équipe a clairement des joueurs d'exception mais n'a guère de cohérence collective. La gestion du jeu n'a pas été au niveau, j'ai relevé une certaine désinvolture générale, manque d'humilité ?
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