Toulon, Tarbes, Bézier. Ils ont tour à tour été balayés par le Bègles de 1991. Une équipe qui a renversé tous les plus gros clubs de l’époque avant de s’offrir le grand Stade Toulousain en finale au Parc des Princes. De quoi donner des idées à la bande de Matthieu Jalibert…
En 1991, Bègles remporte finale de légende sur le score de 19-10. Les coéquipiers de Bernard Laporte, alors capitaine, ont étouffé les Toulousains en première période. Les Girondins multiplient les chandelles pour mettre l’adversaire sous pression. Une stratégie qui paie dès la 6ᵉ minute de jeu : le centre Frenzel récupère le ballon, sert Conchy qui retrouve avec de la réussite Coutiols qui s’en va aplatir le premier essai du match.
Comme à son habitude, la "tortue" est ultra-dominante en mêlée fermée et dans les rucks, le drop devient une situation de marque privilégiée. Après deux tentatives manquées, Reigt trouve le poteau du milieu et écœure des Toulousains impuissants. À la 36ᵉ minute, Vincent Moscato jusqu’ici à la pointe du combat, s’illustre dans les lignes arrières et traverse le terrain comme un trois-quarts centre. Il sert son ailier qui peut alors s’appuyer sur ses avants omniprésents qui grâce à une superbe passe après contact envoient le deuxième ligne Mougeot dans l’en-but. Toulouse tentera de revenir en seconde période, mais le match est plié. Bègles soulève le deuxième Bouclier de Brennus de son histoire.
Les Rapetous
“C’était quelque chose de gigantesque, de titanesque”, disait Francis Deltéral, consultant de l’époque, à propos de la première ligne de Bègles. Surnommés les rapetous, Simon-Moscato-Gimbert, ont fortement contribué au Brennus 1991. De véritables gladiateurs, ils étaient les fers de lance de “la tortue” béglaise. Les trois compères remporteront une nouvelle fois le championnat de France en 1998 avec le Stade Français. Une première ligne de légende dont on parle encore aujourd’hui.