Face à une équipe toulonnaise légèrement remaniée et alignant les jeunes Konstantine Mikautadze, Pierrick Gunther et Virgile Bruni, mais aussi des pointures internationales comme Martin Castrogiovanni, Juan Smith, Mathieu Bastareaud ou Drew Mitchell, les hommes de Guy Novès ont pendant longtemps bafouillé leur rugby. Maladroits, indisciplinés, pas en réussite face aux perches (3 échecs consécutifs pour Barraque, Vermaak et Fritz) ils ont donné le bâton pour se faire battre en première période. Et l'ancien fils prodigue du Stade, Frédéric Michalak, ne s'est lui pas fait prier pour les punir. Ses 4 pénalités ont en effet permis au RCT, pourtant globalement dominé, de mener 0-12 à la pause.
Malgré un jeu encore une fois poussif, le Stade est parvenu à se reprendre lors du second acte. Après deux pénalités de Barraque et Doussain ramenant le score à 6-12, le match a définitivement basculé à 10 minutes de la fin, sur un des rares ballons joué par les Toulonnais dans leur propre camp. Suite à un bon grattage de Nyanga, Tekori a hérité du ballon puis a parfaitement servi Vermaak en bout de ligne pour inscrire le seul essai du match. Doussain s'est ensuite chargé de la transformation pour enfin redonner l'avantage à son équipe (13-12).
Les Toulonnais auront de nouveau l'opportunité de l'emporter en fin de match... mais fait inhabituel, Jonny Wilkinson, entré en cours de match, n'a pas su se montrer décisif dans le money time. En difficulté face au vent, l'ouvreur anglais a raté deux pénalités et un drop dans les 5 dernières minutes de la rencontre...
Paradoxalement, les Toulousains peuvent donc s'estimer heureux d'avoir remporté une rencontre qu'ils ont pourtant largement dominé. Une victoire qui leur permet en tout cas de prendre la tête du Top 14 avant deux points d'avance sur Clermont. Quant à Jonny Wilkinson, on imagine déjà la séance d'entraînement dantesque qu'il v'a s'infliger suite à ces échecs...
