"Vous savez, vivre dans mon village avec mes amis, ma famille... Parfois, ça ne me donnait pas envie de revenir. Quand on vit au village, on a tout ce qu'on veut. En France, quand tu n'as pas d'argent, c'est difficile de demander quelque chose à tes voisins. Au village, si tu n'as pas d'argent, tu es toujours en vie, tu peux emprunter à tes voisins. Ici, tu n'as pas besoin d'acheter quelque chose. Tu plantes, tu cultives, tu pêches." C'est un témoignage qui devrait faire date. Mais que devient Rupeni Caucaunibuca ? Il y a quelques mois, le magazine Tampon était allé sur les traces de l'ancien ailier du SU Agen et du Stade Toulousain, revenu dans son village, où trois jours sont nécessaires pour y accéder.
La Pacific Rugby Players Welfare, menée par l'ancien international samoan Dan Leo, s'est également rendue sur place, pour raconter l'histoire d'un joueur absolument hors-norme, qui aura illuminé toutes les pelouses du monde. Et si la réputation d'un joueur en surpoids et en retard à chaque reprise est restée tenace tout au long de la carrière, c'est oublier d'où vient Caucaunibuca : "personne ne m'a rien appris."
Dans ce premier épisode d'Oceans Apart, une série qui retrace le parcours des joueurs du Pacifique et leurs difficultés à s'adapter à la vie occidentale, le Fidjien avoue avoir perdu tout l'argent gagné pendant sa carrière. "J'ai tout dépensé en alcool, pour aider les gens. [...] Je le regrette, j'aurais dû en garder pour l'après-rugby."
Un témoignage (en anglais, sous-titré) à ne pas manquer, et à partager :
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