Ce vendredi soir, Oyonnax s’est incliné à Mathon face à Biarritz (29-36). Une défaite de plus pour l’USO. La 12e de la saison. La défaite de trop. Celle-ci a en effet une saveur bien particulière. Quelques minutes après le coup de sifflet final, Fabien Cibray, manager d’Oyonnax depuis 2022, a annoncé qu'il comptait envoyer sa démission. Un séisme pour le club de l’Ain, englué dans une saison galère.
Cibray, un homme de caractère qui assume
Ancien demi de mêlée passé par Toulon, Pau ou encore Lyon, Fabien Cibray n’est pas du genre à se défausser. Face aux micros, il n’a pas cherché d’excuses. « Moi je suis quelqu’un de courageux et dès demain le club recevra ma démission », a-t-il lâché face aux journalistes via le Midi Olympique. Une déclaration qui en dit long sur son ressenti après un match qui semblait pourtant sourire aux Oyomen.
26 à 7 aux citrons, quatre essais dans la besace face à une formation qui n'avait plus gagné un match de Pro D2 depuis début décembre 2024. Il y avait de quoi être confiant pour la deuxième période.
Mais c'est justement lors de ce second que tout à basculer. Quarante minutes qui ont achevé de convaincre le technicien. Exit la victoire et le bonus offensif. Les quatre essais encaissés combinés à une pénalité en fin de partie ont sonné le glas de l'aventure de Cibray à Oyonnax. Ou tout du moins eu raison de sa patience.
Oyonnax, du rêve au cauchemar
Promu en Top 14 en 2023, Oyonnax avait enthousiasmé toute la Pro D2 par son rugby ambitieux et décomplexé. Mais depuis la relégation, l’USO n’a jamais réussi à retrouver son mojo. En difficulté sur le terrain, le club semblait marcher sur des œufs. La démission de Cibray, c’est autant un aveu d’impuissance qu’un signal d’alarme.
Le timing interroge : à trois mois de la fin de la phase régulière, Oyonnax va devoir se réinventer dans l’urgence. Le staff, déjà sous pression, va-t-il assumer l’intérim ? Un électrochoc salvateur ou la confirmation d’une saison cauchemar ? Les supporters, eux, oscillent entre incompréhension et inquiétude. En attendant, une chose est sûre : le XV oyonnaxien va devoir retrouver son ADN de guerrier. Car l'avenir pourrait être plus sombre.
Avec ce neuvième revers de la saison, les joueurs de l'Ain se retrouvent à portée de la concurrence. Seuls quatre unités les séparent de la 15e place occupée par le VRDR. Un rang synonyme d'access match contre le finaliste perdant de Nationale. Oyo lutte clairement pour son maintien. Et si la relégation est encore loin. Il va falloir retrouver de la confiance et le chemin de la victoire. Il reste huit matchs pour relever la tête et basculer sur un nouvel exercice.
Mise à jour : Selon les informations de Canal +, la direction d'Oyonnax aurait refusé la démission de Cibray.
Surement plus d'une logique de l'honneur
Doublée peut-être d'une réaction épidermique suite à cette deuxième mi-temps
La réflexion du we de toutes les parties nous en dira plus