Samedi 13 juin 2015, Stade de
France. Les Parisiens viennent de remporter la finale du Top 14 aux dépens de
Clermont. Après les embrassades sur le pré, les pleurs de certains joueurs, l’interview d’Isabelle et le tour de terrain réglementaire,
Sergio Parisse et ses coéquipiers montent en tribunes. Au bout des escaliers les attend le célèbre Bouclier de Brennus. Un objet de convoitise que peu ont eu la chance de soulever dans leur carrière. Autant dire que le moment est presque sacré. Mais ce dernier est gâché au moment où Pierre Camou annonce
que la planche de bois a disparu. Impossible de remettre la main dessus. Vous imaginez une telle scène se produire ? En France, on peut en douter tant le bouclard est bichonné.
VIDEO. Qui bichonne le Bouclier de Brennus après toutes ses aventures ? Il en va de même en Suisse, où l'on pensait également que le trophée remis au vainqueur du championnat,
à savoir la flèche de Guillaume Tell (rien que ça),
ne pourrait jamais se volatiliser. Mais ça, c’était avant le 6 juin dernier. Ce jour-là, Hermance accueillait Genève-Plan-les-Ouates. Au terme du temps réglementaire puis des prolongations,
le PLO l’emporte 31 à 28 et se fait une joie de soulever le ballon de bronze transpercé d’une flèche. Mais à la place, les champions de Suisse ont seulement eu droit à une coupe d’un tournoi de poussins de la part du président de la Fédération suisse de rugby. La flèche de Guillaume Tell aurait pour sa part
été égarée par le vainqueur de l’an passé, la section rugby de Grasshopper Zurich. «
C’est lamentable et indélicat », lance le président d’honneur de PLO, Jacques Huchon, via
Le Temps.
Reportage sur le sacre de Plan-les-Ouates à voir et à revoir sur Léman et rien d'autre.
Posted by RC Genève Plan les Ouates on mardi 9 juin 2015
Sébastien Fourot, joueur de Plan-les-Ouates, en a lui aussi gros sur la patate, et on le comprend. Devoir se contenter d’une simple coupe après avoir tant donné durant la saison, c’est dur à avaler : « Conquérir un tel objet est une fierté. Je me bats pour ça et je regrette amèrement de ne pas avoir pu le soulever samedi. » Près de 20 jours après la finale, personne ne sait ce qu’il est advenu de l’ouvrage malgré des recherches approfondies. Même l’entraîneur de Grasshopper, parti depuis en Angleterre, a été sondé pour savoir s’il ne l’avait pas emporté dans ses bagages. Une source proche des évènements précise qu’un « groupe d'anciens Zurichois mène l'enquête et se dit prêt à le récupérer manu militari s'il le faut ». À l’heure actuelle, le mystère reste entier.
Le fameux trophée égaré, Merci à La Bourg' pour la photo !