Et heureusement car l’économie du rugby n’est selon lui « pas assez forte pour justifier ce genre de comportements ». D’autant plus que le dopage éventuel d’un individu n’a pas vraiment d’intérêt dans le sens où le rugby est un sport collectif, poursuit Boudjellal. La prise de cannabis n’ayant pas d’effets dopants directs, comme l’a précisé Françoise Lasne, la directrice du département des analyses, il déplore qu’un amalgame puisse être fait à ce niveau-là : « L'AFLD ne peut également pas tout englober dans le dopage, pas le cannabis en tout cas. On se sent sali car on ternit l'image du rugby et ça sert ceux qui sont jaloux de notre sport. »
« On se sent sali »
A l’instar de Mourad Boudjellal, le manager du RCT pense que le raccourci est trop facile. « C’est interdit – sous-entendu le cannabis – donc ils ont le droit de le dire. Mais quand on dit que c’est le sport où il y a le plus de dopage et que 70% des cas concernent le cannabis, c’est de la désinformation. » S’il reconnait que des cas de dopage existent certainement dans le rugby à titre individuel, Laporte a tenu à défendre l’image de son sport : « Ce n’est pas bien de lancer ça en pâture aux gens car ils vont se dire « on sait maintenant pourquoi ils sont costauds dans le rugby ». A ma connaissance personne ne se dope et il n’y a pas de clubs ou d'entraîneurs qui organisent du dopage. Ça n’existe pas. »
