Ce dimanche 4 mai au Matmut Atlantique, l’Union Bordeaux-Bègles a signé l’une des plus grandes performances de son histoire en dominant le Stade Toulousain (35-18) lors d’une demi-finale de Champions Cup aussi intense que spectaculaire.
Devant plus de 40 000 supporters en feu, les Girondins ont pris leur revanche sur le champion en titre et validé leur billet pour une première finale européenne, direction Cardiff.
Un départ canon, un réalisme implacable
Le résumé vidéo du match en dit long sur l’intensité de cette rencontre. Dès l’entame, Bordeaux a frappé très fort avec un essai signé Pete Samu sur un service millimétré de Jalibert. Le ton était donné. Malgré une réaction rapide des Toulousains, l’UBB a conservé la main grâce à une défense agressive et un jeu au pied chirurgical de Maxime Lucu.
Stade Toulousain. ‘Mentalement, c’est dur à encaisser’ : la confession crue d’Antoine DupontÀ la pause, les hommes de Yannick Bru menaient 18 à 11, bien aidés par un Louis Bielle-Biarrey encore décisif et une maîtrise mentale retrouvée. Le scénario du quart de finale de 2024, où Toulouse avait corrigé Bordeaux, semblait bien loin. D'autant que LBB frappait dès la reprise avec un essai de plus de 80 mètres sur le coup d'envoi.
Lucidité bordelaise, frustration toulousaine
En deuxième période, Damian Penaud a été contraint de quitter ses partenaires. Mais l’UBB n’a jamais lâché, répondant aux temps forts toulousains par une gestion parfaite malgré le jaune de Gazzotti. Une geste qui montre toute la maîtrise d’un groupe qui a su garder la tête froide dans les moments chauds.
UBB. Damian Penaud sort sur blessure… la suite de sa saison en danger ?Côté Stade Toulousain, la frustration était palpable. Romain Ntamack, lucide après la rencontre, reconnaissait que "chaque fois qu’ils sont venus dans notre camp, ils ont marqué". Toulouse a payé cher ses imprécisions, malgré l’activité de Barassi et une mêlée solide. L'absence de leaders comme Dupont et Ramos a sans doute été préjudiciable au champion en titre.
Rendez-vous à Cardiff
Avec cette victoire, l’UBB se qualifie pour la première finale européenne de son histoire, où elle affrontera les Saints de Northampton, tombeurs du Leinster à Dublin. Un rendez-vous déjà historique pour un club qui, après tant d’années à rêver, tient enfin son épopée.
Champions Cup. Northampton encensé, le Leinster accablé : les Anglais jubilent, la presse irlandaise fustige
27 défenseurs battus (contre 29)
159 passes (contre 112 passes)
12 offloads (contre 7)
102 placages (contre 149)
L’UBB a été réaliste, elle a coincé le ST dans son camp, a résisté devant, résisté dans le jeu au sol et elle mérite sa victoire.
Maintenant, est-ce que l’UBB a été « au dessus » quand on voit les statistiques ?
Sur le réalisme, largement.
Dans l’occupation, très largement.
Dans le jeu courant, en mêlée, en touche, c’était assez équilibré.
Analyse d'un supporter Toulousain que je partage...