Des nouveaux appelés
Aussi, Guy Novès et ses adjoints ont notamment fait appel à des nouveaux éléments qui n'avaient pas pris part aux deux premiers rendez-vous des Bleus : le troisième ligne du Stade Français Antoine Burban, aux dépens de Bernard Le Roux, et le demi de mêlée polyvalent Jean-Marc Doussain. C'est d'ailleurs à l'ouverture que ce dernier aurait été retenu à la place de François Trinh-Duc, qui va reprendre la compétition après une blessure au tibia en novembre. "On ne veut pas se priver de voir des joueurs et de les intéresser à notre projet de jeu. Antoine nous paraît être un joueur qui a de grosses qualités." Conscient qu'il a peu joué cette année (4 matchs), le sélectionneur voulait lui "faire un signe fort pour que son avenir ne se referme pas dès la première liste. Ni la seconde." Il en va de même pour Doussain : "Jean-Marc est typiquement différent de Camille (Lopez) et de Jules Plisson mais il peut nous donner momentanément une corde supplémentaire à notre arc, à notre projet."
Guy Novès table sur l'avenir
Le nouveau sélectionneur place ici clairement les jalons du XV de France pour les années à venir. "[Antoine] a le profil d'un joueur capable de travailler avec nous pendant quatre ans." Même son de cloche concernant Sébastien Vahaamahina, dont les performances en club "ainsi que l'âge, le profil et l'avenir du joueur" ont été déterminants dans le choix du staff tricolore. "On a l'espoir de penser qu'il y a devant eux une forme de progression. Ce genre de joueurs, nous paraît intéressant." La présence de Yacouba Camara, Camille Chat, Paul Jedrasiak ou encore Jefferson Poirot s'inscrit également dans cette démarche, l'encadrement ayant essayé d'impliquer un jeune joueur dans chaque ligne. Quitte à avancer un peu moins vite au début.
Ce dernier, "jeune et dynamique [...] mais doit encore progresser dans certains domaines", correspond d'ailleurs à l'idée du jeu que le staff va "essayer de mettre en place avec beaucoup d'humilité." L'ancien manager du Stade Toulousain a cependant tenu à s'expliquer : "on a tendance à dire que le rugby démarre devant. C'est toujours le cas aujourd'hui en 2016. On représente un sport de combat. On aimerait voir de la solidarité sur le terrain avec un engagement total. C'est le SMIC de ce qu'on attend avec un comportement irréprochable." A ce titre Camille Chat s'illustre. "Il va être confronté au plus haut niveau et pourra voir la marche qu'il lui reste à franchir. Mais si on ne l'implique pas et qu'on attend, il sera peut-être trop tard." Il ne faut cependant pas s'attendre à tous les voir sur le pré dès le Tournoi. "Ce ne serait pas leur rendre service", a confié Yannick Bru.
La surprise Vakatawa
Quid des arrières ? La nouvelle absence de Mathieu Bastareaud interroge autant que la présence du joueur du rugby à 7 Virimi Vakatawa. Si Novès ne dénigre pas le talent du Toulonnais, il estime qu'il ne correspond pas au projet de jeu actuel. "On essaie de voir de nouveaux joueurs comme Jonathan Danty, qu'on a souvent comparé à Mathieu de par sa force de pénétration. Si on a besoin de Mathieu Basteraud à l'avenir, on ne s'en privera pas." Aussi, l'encadrement a décidé de voir une nouvelle fois Virimi Vakatawa. "On s'intéresse à toutes les formes de rugby, le 7 autant que le XIII, a indiqué Jeff Dubois. Il a cette faculté de jouer dans la défense, agressif sur les contacts, dans le un contre un. C'est ce qui nous intéresse dans son profil."