XV de France. Pourquoi Macalou ne s'est-il toujours pas imposé au sein du XV de France ?

Il est l'un des meilleurs troisièmes lignes français. De son mètre 95 pour 108 kilos, Sekou Macalou rayonne au sein de notre championnat, doté d'une capacité de vitesse exceptionnelle pour son poste et d'un abattage offensif monstrueux. À 26 ans, le natif de Sarcelles devrait être à l'heure de l'écriture de ces lignes, un indéboulonnable du groupe France. Et pourtant, quatre ans après son arrivée dans le XV tricolore en 2017, le joueur du Stade Français ne compte aujourd'hui que 3 sélections sous le maillot Bleu. Un mystère.

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Les débuts sont prometteurs. Dès sa première rencontre sous le maillot Bleu, lors d'une rencontre non officielle face à une Nouvelle-Zélande ''B'', Sekou Macalou impressionne le microcosme du rugby français. Impeccable en touche, il se distingue notamment par une course de 80 mètres qui débouchera sur le troisième essai tricolore. Fort. Mais sa première véritable sélection interviendra quelque semaines plus tard face au Japon lors du nul à la Paris la Défense Arena (23-23). Devenu presque un ''habitué'' du groupe France, il sera sélectionné pour le Tournoi des 6 Nations 2018. Un écart de conduite avec une partie du contingent tricolore aura raison de son histoire avec le XV de France. Exclu, il sera un moment boycotté par le staff français alors que ses performances en club restent stratosphériques. Jusqu'à cette fameuse Autumn Nations Cup en novembre dernier. Profitant de l'accord entre la FFR et la LNR et l'absence des cadres pour le reste de la compétition automnale, Sekou Macalou réintègre enfin le XV de France. S'il marque un essai face à l'Italie, il laisse les observateurs sur leur faim, persuadés que le colosse du Stade Français pourrait apporter bien plus que ses ternes prestations en plein coeur de novembre. 

L'indiscipline principale faiblesse 

En y regardant les statistiques de sa saison, dire que l'exercice 2020/2021 de Macalou fut bon serait un euphémisme. L'ancien pensionnaire de Massy a inscrit 10 essais dont 9 en clubs en ''seulement'' 14 matchs. Oui seulement, car c'est là que le bas blesse. S'il est l'un des meilleurs pourvoyeurs de ballon en touche et l'un des plus grands danger offensif de notre championnat, Sekou Macalou n'en reste pas moins souvent blessé. Ajoutez à cela son indiscipline chronique qui reste aussi à ce jour l'un de ses plus gros points faibles, secteur pourtant essentiel pour exister au niveau international. Surtout sa tendance à rester dans le couloir des cinq mètres et s'éloigner des zones de rucks a pu également faire pencher la balance lorsque Fabien Galthié a préféré privilégier des profils gratteurs/plaqueurs. Alors non n'allez pas nous faire dire ce que l'on n'a pas dit. Macalou sait mettre la tête quand il le faut, ou effectuer des grattages salvateurs comme on l'a vu sous le maillot des soldats roses. Mais cela n'est pas sa spécialité, à l'inverse d'un François Cros par exemple quand Charles Ollivon, plus dans le profil de Macalou était incontournable au sein du XV de départ, son rôle de capitaine oblige.

Alors justement, en l'absence de Charles Ollivon blessé, François Cros et Grégory Aldritt non présents pour cause de la finale de Top 14, Sekou Macalou a plus que jamais une carte à jouer lors de cette tournée en Australie où il fut appelé. Afin de rebattre les cartes dans un futur proche ?

Mais à quel poste ?

Alors certes, en pointant du doigt ses errements vous me reprocherez de chercher la petite bête. Car Sekou Macalou n'en reste pas moins un joueur d'exception doté de qualités physiques au-dessus de la moyenne pour son poste. On exagère peut-être, mais dans le monde du rugby, difficile de trouver un profil comme le joueur du Stade Français. Reste désormais à confirmer au plus haut niveau, sous la tunique Bleu et ce dès la tournée en Australie. Oui mais à quel poste ?

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Car si Macalou nous a habitué à d'immenses prouesses au poste de troisième ligne aile, il fut principalement utilisé en tant que numéro huit au sein de son club, basculant en cours de match momentanément sur l'aile de la troisième-ligne. Il pourrait être titularisé au sein d'un attelage composé de Dylan Cretin et le capitaine de l'été Anthony Jelonch. Ce dernier à l'instar du parisien, est capable aussi bien d'évoluer en tant que flanker ou avec le numéro huit dans le dos. Alors Fabien Galthié privilégiera peut-être la piste Macalou en 8 lors des mêlées offensives, afin d'utiliser sa puissance et vitesse lors des départs au ras et le faire basculer en 7 lors des mêlées défensives. Il pourrait alors de par sa tonicité mettre la pression rapidement sur l'ouvreur Wallabies. Quoiqu'il en soit, Sekou Macalou se sait attendu au tournant. Et on hâte d'y être. Car des qualités, le Parisien n'en manque pas.