XV DE FRANCE : voici la liste des 31 Bleus retenus pour la Coupe du monde 2019 !Elle est tombée, ce lundi soir, et ce qu'on peut dire, c'est qu'elle a provoqué de nombreuses réactions. La liste des 31 joueurs retenus pour la Coupe du monde de rugby au Japon par Jacques Brunel a fait des heureux et des déçus. Il y a ceux qui s'y attendaient comme Belleau et Rattez, ceux qui espéraient en être comme Camara et Picamoles et puis les surprises. Ainsi le Lyonnais Félix Lambey a été sacrifié sur l'autel de la polyvalence d'Arthur Ituria, qui peut évoluer en 3e ligne comme dans la cage. Lui ont été préférés en deuxième ligne des joueurs qu'on pas ou presque pas vus pendant la préparation : Bernard Le Roux et Paul Gabrillagues. Le premier était suspendu et le second l'a été après le premier match contre l'Écosse. Il explique via Le Parisien :
Quand il a fallu faire les choix, il nous a semblé que Lambey était un petit peu en retrait sur cette préparation et sur les matchs. Ça a été sans doute un des choix les plus difficiles. En même temps, il était difficile de laisser un garçon comme Ollivon ou même Cros, qu'on a finalement laissé, mais il y a eu des débats car il avait montré beaucoup de qualité. Il a fallu faire des choix en prenant des garçons qui avaient montré de belle dispositions pendant la préparation et les rencontres.
Picamoles sauve sa tête face à l'Italie
Avant le match contre l'Italie, le Montpelliérain, n'avait pas eu la chance de débuter un match et donc de se montrer sous son meilleur jour. Il n'a eu donc que 80 minutes pour convaincre après une préparation de deux mois. "Je le répète, la 3 e ligne a été le poste le plus compliqué. Il y a eu la préparation puis les matchs. Alldritt, Ollivon, Cros ont fait de bonnes prestations. On relativise en disant que l'Ecosse était peut-être moins bonne. Il a aussi fallu prendre en compte leur parcours lors de la préparation et se poser des questions sur tout le monde. Mais Picamoles a répondu en partie aux interrogations qu'il y avait, notamment sur le dernier match contre l'Italie, où il a montré ses qualités et qu'il était capable de répondre dans les gros matchs." Ainsi le Toulousain Cros, malgré sa très bonne saison en Top 14, n'a survécu au couperet. "S'il n'y est pas, ce n'est peut-être pas sa faute mais celle des autres joueurs qui ont élevé leur niveau", explique Brunel via L'Equipe.
Bamba avait le totem d'immunité
Comme Bernard Le Roux, qui n'a pas joué de l'été et a pourtant été retenu, Demba Bamba a fait une préparation tronquée. Et pour cause, il a dû être opéré des cervicales. Une opération obligatoire pour que le pilier de Lyon, puisse être opérationnel. Le staff a fait tout le suivi et savait qu'il serait apte à la fin du mois d'août. Cependant, il n'a pas voulu prendre le risque de l'aligner contre l'Italie. Alors que certains ont gagné ou perdu leur place lors des matchs de préparation, lui n'a pas eu à mouiller le maillot pour partir au Japon. "Il a la particularité de jouer à droite et à gauche. Ce qui est aujourd'hui est assez rare. Dans une Coupe du monde, c'est bien d'avoir cinq piliers dont un qui peut jouer des deux côtés. Ces caractéristiques font qu'on lui avait accordé ce statut un peu particulier."
Machenaud s'invite à la fête
À l'instar d'Anthony Belleau ou encore Vincent Rattez, on a fait fait de Maxime Machenaud un partant presque sûr. Et pour cause, il n'avait pas joué. Sans parler du fait qu'avant Liévremont en 2015, les sélectionneurs avaient pour habitude de ne sélectionner que deux demis de mêlée. "C'est un poste spécifique, mais au-delà du numéro 9, on a pris cinq demis. Si jamais un joueur de ces postes particuliers était blessé momentanément, une semaine ou 10 jours, et qu'on n'ait pas la possibilité de changer de joueur, il faut avoir le potentiel pour palier à tous ces évènements-là. Le fait d'avoir cinq demis doit nous permettre de faire face à toutes les mésaventures qui pourraient nous arriver."
Objectifs ? Sortir des poules
Maintenant que la préparation est quasi terminée et que la liste a été annoncée, les joueurs retenus peuvent se concentrer sur le Mondial et sur le premier match contre l'Argentine déjà décisif. Dans une poule difficile avec les Anglais et les Argentins, l'objectif premier sera de prendre l'une des deux premières places. Et ça commence face aux Pumas. "On est dans une poule compliquée. On ne nous accorde pas beaucoup de crédit si j'écoute un petit peu ce qui se dit. Notre premier challenge sera de sortir du groupe. Après, l'histoire a montré que l'équipe de France est capable, après avoir passé cet écueil, d'aller loin. Elle a un parcours au fil des Coupes du monde qui montre qu'elle peut tutoyer les sommets. Mais on va d'abord se cantonner à ce challenge qui est la marche obligatoire."
