Carton rouge, commotion, Dupont, la ''boucherie de Marseille'' a affolé les supporters sur TwitterSi les supporters ont été choqués par la dureté des contacts pendant ce match entre la France et l'Afrique du Sud, imaginez ce que les joueurs ont ressenti sur le pré. Au sortir de ce choc à Marseille, les corps des Tricolores étaient marqués. Certains n'ont même pas pu terminer la rencontre. "C’était le chaos, dans toutes les zones de contact, c'était le chaos, racontait Charles Ollivon au micro de France 2, l'oeil tuméfié. On a tenu le bras de fer et c’est grâce à ça qu’on l’a remporté." Dès l'entame, on a vu que les Sud-Africains n'étaient pas venus à Marseille pour jouer les touristes. Faf de Klerk mettant la pression sur Dupont avant ce déblayage terrible sur Danty. Les Bleus étaient prévenus, mais la plupart n'avaient jamais affronté les Boks. "Je crois qu’on n’avait jamais joué contre des avants aussi costauds." Ce samedi soir, ils ont expérimenté ce qui se fait de plus frontal dans le rugby mondial. Et ça a piqué. "On ne pensait pas qu’on allait avoir autant de blessés, aussi vite, mais on s’est tous accrochés." En première ligne également dans le combat, Cameron Woki a employé des mots forts pour décrire le match via La Dépêche :
Il y a eu des excès d'engagement des deux côtés. C'était un match très relevé, très attendu aussi. Pour ma part, je n'ai jamais connu une intensité aussi énorme. C'était un peu la guerre sur le terrain.
Ce match va aussi marquer les esprits et servir aux Bleus pour tenter de décrocher la Coupe du monde l'an prochain. "C’est important de gagner comme ça, avec des scénarios inédits, qu’on ne peut pas travailler, qu’il faut vivre, face à une équipe qu’on n’avait pas rencontrée", expliquait Antoine Dupont après le match via Sud Ouest. Comme face à l'Australie, les Bleus ont été malmenés. Mais ils ont su faire preuve de lucidité et de volonté pour renverser le cours du match. "Il y a eu une réaction de l’ensemble de l’équipe sur la fin de match, un état d’esprit qui est plus que remarquable." Les Tricolores auraient pu perdre cette rencontre après onze succès de rang. Ils ont refusé de perdre. "On a senti la défaite, elle rodait dans le stade, a analysé Fabien Galthié via RMC en conférence de presse. On l'a même vue, mais les joueurs ont refusé. Et comment, et à quel prix." Un vécu, "la vitesse, la dureté, l'intensité", qui va servir aux Tricolores pour continuer de progresser. Nul doute qu'ils n'oublieront pas aussi l'ambiance de folie dans le stade. Comme avant-goût de la Coupe du monde et ce qui les attend.