De passage à Reuil-Malmaison
À quelques jours de la plus grosse compétition de l'année en France, le président de la République est parti à la rencontre de Fabien Galthié et de ses hommes. Ce dernier a tenu à s'exprimer face aux joueurs, leur apporter le soutien nécessaire avant un choc dantesque face aux All Blacks.
Plutôt fan de ballon rond, et notamment de l'équipe de Marseille, Emmanuel Macron ne semble pas être largué lorsqu'il s'agit de parler rugby ! Le président français échange régulièrement avec Antoine Dupont lorsque les deux hommes se croisent, en finale du Top 14 par exemple !
Avec les quelques centaines de milliers de supporters (environ 600 000) qui sont attendus en France lors des deux prochains mois, Macron sait tout l'enjeu de performer dans ce type de compétition. Un succès ou une finale de l'équipe de France serait une formidable publicité pour le sport français, qui rayonne également dans d'autres disciplines.
Il témoigne avec des mots forts, qui toucheront tous les amoureux de rugby : "Merci beaucoup de m'accueillir parmi vous, ça me touche et m'honore. Je n'oublie pas le moment qu'on a passé il y a quelques mois. Je voulais être avec vous, je ne suis pas là pour vous mettre la pression, vous n'avez besoin de personne pour ça. Vous avez tout le monde derrière vous ici à la maison. C'est une chance inouïe pour une génération de jouer un Mondial à domicile, un privilège mais aussi des devoirs. Il y a 67 millions de Français derrière vous. Vous êtes l'équipe la mieux préparée au monde. Il n'y a pas de doute à avoir. Rentrez dans cette Coupe du monde avec détermination. Quelque chose me dit que ça va commencer fort et continuer ainsi après vendredi, où ça sera de la première à la dernière minute, il faut tout donner. Vous êtes de grands champions, il y en a dans toutes les équipes en face de vous. Je suis sûr d'une chose: vous êtes la plus grande équipe. Ce sera très dur mais il va falloir vous aimer, être des frères d'armes qui vont se battre de la première à la dernière seconde, sous les conseils du coach, vous allez gagner ! On est passé quelque fois à deux doigts, n'oubliez pas, c'est l'équipe qui est plus grande que tout. Rendez-nous fiers et heureux, soyez vous."
Un discours tourné vers le groupe
Au moment de s'exprimer face aux gaillards qu'il avait devant lui, le président a tenu à rappeler l'important de la solidarité de l'équipe : "Le message que je leur ai délivré, c'est d'abord un message de soutien de la nation tout entière. Ensuite, c'est de leur dire qu'à mes yeux, ils sont prêts. L'équipe, le staff technique se prépare depuis maintenant quatre ans à plein. C'est un vrai collectif. Et de rappeler qu'au-delà des talents individuels qu'on connaît, qui sont réels et qu'on admire, c'est un tout organique et une équipe qui va gagner à quinze et parce qu'elle sera un XV uni totalement, parce qu'on sait qu'on a aussi beaucoup de talents chez les autres." (RMC Sport)
Puis, Macron a aussi rappelé que le peuple français soutenait l'équipe de France et l'ensemble des joueurs, qui ont pu s'en rendre compte au Stade de France face à l'Australie : "Nous avons tous envie qu'à la maison, ils gagnent, évidemment. J'ai eu la chance à Nouméa de pouvoir voir le trophée et on a tous envie de l'emporter. On est passé pas si loin à quelques reprises dans notre histoire, on s'en souvient."
"Après, ce n'est pas à moi de leur mettre la pression. Ils l'ont déjà parce que ce sont des grands sportifs et ils savent où ils sont et ce pour quoi ils se sont préparés. Donc, je suis là pour les soutenir et avoir ce message de collectif qui est d'ailleurs celui des valeurs du rugby."
Des mots pour Chalureau
Visiblement au courant de la polémique qui touche Bastien Chalureau, deuxième ligne de Montpellier et du XV de France, Macron est aussi revenu sur cet incident. Le président de la France ne semble pas blâmer le joueur, pour laisser place au jeu : "C’est le sélectionneur, le coach qui choisit ses joueurs et c’est d’ailleurs très bien comme ça donc je ne vais pas commenter ses choix. Il les fait en conscience, en responsabilité. Ce sont par définition les bons. La deuxième chose, ce n’est jamais bon, et moi le premier, de commenter une procédure judiciaire quand elle est en cours, donc je ne ferai aucun commentaire. La troisième chose, je pense que c’est important, je sais que Bastien va le faire, qu’il s’exprime là aussi avec son cœur, qu’il dise sa vérité. En aucun cas, ça ne doit venir troubler la préparation et le déroulé. C’est une équipe, il faut lui laisser son unité. Je veux qu’ils ne pensent pas qu’à une chose : le rugby, le jeu et la gagne."
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