Au crépuscule de ces phases de poule du Mondial et à 48h d’affronter l’Italie pour valider la 1ère place du groupe A, quelles sont les certitudes des Bleus ? Elles sont nombreuses nous direz-vous, et parmi elles, citons en premier lieu la discipline, secteur clé de la réussite au niveau international. Avec 24 pénalités concédées depuis le début de la compétition, la France tourne à une moyenne de 8 coups de sifflet donnés à son encontre. C’est du propre. À des postes clés, il est aussi acquis que Matthieu Jalibert a remplacé Romain Ntamack, que Reda Wardi est désormais le numéro 2 à gauche de la mêlée ou que Louis Bielle-Biarrey est en train de passer devant Gabin Villière, pourtant éminent membre du grand chelem 2022.
COUPE DU MONDE. Ange Capuozzo x Louis Bielle-Biarrey, destins croisésQuid du banc ? Donnée supra importante à ce niveau-là, le choix des fameux "finisseurs" est un exercice qui fait tout autant réfléchir les coachs que pour composer leur XV de départ. "Nous, on commence par les finisseurs parce que c'est avec eux qu'on termine le match, expliquait ce mercredi Fabien Galthié en conférence de presse. Ensuite on leur associe les starters pour avoir l’équipe la plus équilibrée possible." Et justement, il n’y a peut-être encore que là que le staff n’a pas définitivement tranché. Les raisons ? Là encore, elles sont multiples…
Le choix du banc : 50/50 sous l'ère Galthié
Face à l’Italie et comme depuis le début du Mondial, on retrouvera donc un banc en 5/3. D’ailleurs, ce 43ème match de l’ère Galthié sera celui qui fait pencher la balance en faveur d’une composition de banc dite "classique" : jusqu’ici, le 5/3 et le 6/2 avaient été choisis à 21 reprises chacun… Un choix purement stratégique, vu plus régulièrement depuis la blessure de Romain Ntamack. Ce qui s’explique par la polyvalence (ouvreur/centre) que proposait le Toulousain, alors que Jalibert est estampillé comme un pur numéro 10, voire un 15 si besoin était.
RUGBY. Coupe du monde. La solide composition du XV de France pour affronter l'Italie
Là, avec seulement 2 arrières remplaçants comme il était par exemple vu lors du dernier tournoi des 6 Nations, le banc tricolore manquerait d’adaptabilité en cours de match, mantra de Galthié et son staff depuis 2020. En effet, difficile de choisir entre Yoram Moefana et Melvyn Jaminet, l’un couvrant le poste de centre et d’ailier quand l’autre assurant une patte magique en cas de coup dur pour Thomas Ramos ou Matthieu Jalibert… D’où l’évocation d’une équipe "la plus équilibrée possible"…
Nouveau changement à prévoir face aux Boks ?
Reste que sans aucune surprise de premier lieu, la France devrait retrouver l’Afrique du Sud en quart de finale. Une opposition bien différente de celles connues par les Bleus depuis le début de la compétition, qui se trouve être probablement la plus dense et rugueuse de la planète. Ce qui pourrait amener à une nouvelle adaptation du staff des Bleus, quitte à "sacrifier" une option sécurité derrière.
Galthié disait d’ailleurs ce jeudi, au moment d’annoncer la composition face à l’Italie : "C'est la composition du match face à l'Italie. C'est une composition à l'instant." Autrement dit, rien qui ne garantit que la même stratégie soit adoptée face à l'Afrique du Sud en quart de finale. La seule équipe professionnelle à être en mesure d'oser un banc à 7/1 face à l'équipe de France.
RUGBY. Coupe du monde. Face à des Latins blessés, le XV de France s'attend à un match ''très très difficile''Même si, pour conclure et se rattacher à quelque chose, on se dira aussi que l’Irlande a fait tomber ces mêmes Boks il y a deux semaines avec seulement 5 avants sur le banc (mais qu’elle le doit en bonne partie au manque de réussite des buteurs adverses). Et Galthié de rappeler que Yoram Moefana a fini le match face à la Namibie en 3ème ligne. Les fameuses questions d’innovation et d’adaptabilité…
