C’est un fait : le XV de France de Fabien Galthié n’a toujours pas disputé le moindre test-match face à une nation de l’hémisphère sud. Entre l’annulation de la tournée en Argentine (été 2020) et la création de l’Autumn Nations Cup, les Bleus nouvelle génération n’ont toujours pas pu se tester face à ce qui se fait de mieux sur la planète rugby.
Voici pourquoi les trois rencontres à venir contre les Wallabies sont très attendues. Et ce, même si certains leaders pourraient manquer à l’appel, sur le sol australien.
Le XV de France sans plusieurs leaders pour la tournée en Australie ?
En face, à quoi ressemblera l’équipe d’Australie ? Désormais entraînée par Dave Rennie, la sélection éliminée en ¼ de finale du dernier Mondial a disputé six rencontres depuis. Quatre face aux All Blacks, et deux contre l’Argentine pour un bilan d’une victoire, deux défaites… et trois matchs nuls !
60 sélections minimum pour les joueurs évoluant à l’étranger
Le cas Will Skelton, brillant avec le Stade Rochelais, vient rappeler que certains des meilleurs joueurs australiens ne sont pas sélectionnables en évoluant à l’étranger. Seuls ceux ayant déjà 60 sélections (et un minimum de sept années passées sous contrat avec la Fédération) restent éligibles, à l’instar des joueurs évoluant à l’étranger mais ayant signé un contrat de minimum deux saisons avec la Fédération. C’est par exemple le cas de Matt Philip : en fin de contrat avec Pau en juin, le 2e ligne s’est engagé avec les Rebels. L’international pourra donc défier le XV de France cet été.
Pour lutter face au COVID, un amendement stipulait que deux joueurs pouvaient être appelés sans respecter cette règle. Une politique à court terme, qui est censée avoir pris fin en même temps que l’année 2020. Alors, outre Skelton, à quoi ressemblerait un XV de joueurs évoluant à l’étranger, non sélectionnables par Dave Rennie ?
Les 3/4
Chez les ¾, Kurtley Beale (Racing 92) est évidemment sélectionnable, du haut de ses 92 sélections, à l’instar de Bernard Foley (Kubota Spears, 71), Nick Phipps (London Irish, 72) voire du duo des Kintetsu Liners, Will Genia (110) - Quade Cooper (70). Sans oublier d’autres vétérans (Adam Ashley-Cooper, Matt Giteau), qui n’ont toujours pas raccroché et s’amusent dans la MLR américaine.
Alors, qui composerait la ligne arrière de ces Wallabies ? Le principal absent, c’est Samu Kerevi (Suntory Sungoliath, 33). Titulaire lors du dernier Mondial, le ¾ centre évolue désormais au Japon, comme Christian Lealiifano (NTT Shining Arcs, 26). Ce dernier serait le n°10 de cette équipe, le Palois Mike Harris étant blessé au tendon d’Achille. Jamais international, le Bayonnais Michael Ruru complète la charnière.
Derrière, plusieurs joueurs ayant déjà joué sur la scène internationale, mais aucun ne s’étant réellement installé, à part peut-être Joe Tomane (Ricoh Black Arms, 17). Pêle-mêle, citons Jesse Mogg (Pau), Luke Morahan (Bristol), Curtis Rona (London Irish) qui ont pour point commun de compter 3 sélections. C’est mieux que le Clermontois Peter Betham (2), mais moins bien que le centre des Harlequins Ben Tapuai (7 sélections) ou l’ailier du Stade Français, Sefa Naivalu (10 sélections).
Zack Holmes et Duncan Paia’aua sont des valeurs sûres du TOP 14.
Les avants
Le capitaine Michael Hooper évolue au Japon (Toyota Verblitz) mais il compte 105 caps. A son poste, nul doute que Dave Rennie souhaiterait sélectionner l’excellent Sean McMahon (26 sélections, Suntory Sungoliath) qui a quitté le pays en 2017 sans jamais revenir, à la surprise générale. Le sélectionneur a d’ailleurs révélé qu’il était en contact avec le 3e ligne, pour le convaincre de revenir en Super Rugby…
Les vétérans Scott Higginbotham (34 ans et 34 sélections) et Scott Fardy (39 sélections, bientôt à la retraite) auraient pu s’offrir un dernier tour de piste. L’ancien Lyonnais Liam Gill (NTT Shining Arcs) doit être cité, comme l’actuel Lyonnais Colby Fainga’a (0 cap) ou Caleb Timu (2), le puissant n°8 du MHR.
Mais alors, que dire du réservoir en 2e ligne. On parle de Will Skelton et ses 18 sélections. Seulement, serait-il sélectionné plutôt que Kane Douglas (UBB, 31), Izack Rodda (LOU, 25), Rory Arnold (Toulouse, 26) ou Adam Coleman (London Irish, 38) ? Même pas sûr, sachant que Rob Simmons (London Irish, 106) est sélectionnable. Lopeti Timani (La Rochelle, 12), Luke Jones (Racing 92, 6), Sam Carter (Ulster, 16) voire Richie Arnold (Stade Toulousain, 0) méritent aussi d’être cités.
En première ligne, c’est un peu moins glorieux. A droite, Ollie Hoskins (London Irish, 0) ou Paddy Ryan (Munakata Sanix Blues, 3) se disputeraient le poste. En revanche, pas de concurrence au talon pour Tolu Latu (Stade Français, 19) ou à gauche avec Dylan Evans (Glasgow).
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A quelques exceptions (Latu, McMahon, Rodda et Kerevi, voire Skelton), pas sûr que les joueurs de l’équipe ci-dessous aient le niveau pour être appelés :
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