VIDEO. XV de France. Philippe Saint-André évoque Burban et Danty pendant que Mermoz s'interroge

Le Top 14 terminé, tous les yeux sont désormais tournés vers la Coupe du monde. Si l’annonce de l’arrivée de Guy Novès à la tête des Bleus après le mondial a quelque peu fait oublier que l’équipe de France actuelle à une compétition à jouer, Philippe Saint-André est plus mobilisé que jamais. L’actuel patron tricolore attend avec impatience l’arrivée de ses ouailles le 6 juillet prochain. Après des années à se triturer les méninges pour pondre une équipe compétitive, PSA a récemment arrêté son choix sur 36 joueurs. Cela n’a pas été simple et il a fallu prendre certaines décisions qui n’ont pas fait l’unanimité. Aux termes des phases finales et du succès du Stade Français sur Clermont, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’absence d’Antoine Burban et Jonathan Danty parmi les présélectionnés. Le sélectionneur révèle dans L’Équipe de jeudi que ce dernier « était dans la course », et ce, en dépit d’un manque de technique et de déchet dans son jeu. Quant au premier, « il est plus en difficulté quand il y a beaucoup de déplacements, de courses. »

L’éclosion de Danty lors des ultimes journées du championnat, notamment en barrage où « il a fait un match d'une grande qualité, sur sa puissance, sa qualité de passes », est donc arrivée trop tard. À cause de la convention entre le FFR et la LNR, des contrats de travail à respecter, l’encadrement tricolore a dû annoncer le groupe « à cette période-là, avant les derniers matchs de Top 14, car les mecs jouant pour des clubs éliminés étaient en vacances dès le lundi suivant, partis à droite et à gauche. » Sans parler des quatre semaines consécutives de congés obligatoires pour tous les joueurs. Que certains appelés (Kayser, Debaty, etc.) ne figurent pas sur la feuille de match ou soient remplaçants pour la finale ne l’inquiète donc pas. Ils ont beaucoup donné avec les Bleus quand les autres se reposaient, et devraient être en forme pour le mondial. Philippe Saint-André, comme Lièvremont avant lui, s’est en effet focalisé sur les performances en amont. Ce qui aurait pu (du ?) favoriser des joueurs comme Maxime Mermoz par exemple. Sauf que le Toulonnais n’a pas été retenu, à la grande surprise des observateurs, mais surtout du principal intéressé.

Quand PSA évoque « la richesse exceptionnelle à son poste », sont nommés Fofana, Fickou, Bastareaud, Lamerat et Dumoulin...mais point de Mermoz à l'horizon. Aussi, le centre du RCT, pourtant rayonnant sur la Rade, ne comprend pas. Invité de BeIn sport jeudi matin, il a fait part de sa déception : « Quand je suis retourné dans le groupe durant le tournoi, les coachs ont souligné le rôle de leader que j’ai pu avoir dans le groupe avec les plus jeunes comme les moins jeunes. » Il attendait donc une explication claire. Il attend toujours. « J’ai eu Philippe Saint-André au téléphone. C’était un constat mais sans argumention logique. » Il considère être dans la force de l’âge après ce qu’il estime être sa meilleure saison depuis 7 ou 8 ans. Son expérience au plus haut niveau européen aurait également dû être un atout. « Ce n’est pas une question sportive ou extra-sportive donc je n’arrive pas à savoir pourquoi. » Il n'est sans doute pas le seul.