Les tests continuent
Si Stuart Lancaster a envoyé l’artillerie lourde, son homologue français n’a pas oublié qu’il s’agissait d’un match de préparation. « On reste fidèles à ce qu’on veut mettre en place. On est dans la logique de donner du temps de jeu à tout le monde et de conserver un certain équilibre, notamment au niveau de la troisième ligne, la charnière et puis sur le fond du terrain. On a essayé Brice à l’aile, là, on revient sur une situation classique avec deux ailiers de métier. » Il n’y voit aucune sanction sportive envers l’arrière du Racing. Scott Spedding est, lui, confirmé à son poste et peut légitimement envisager de partir en Angleterre, tout comme Guirado, « talonneur numéro 1 » pour PSA. Lequel va devoir trancher entre Szarzewski et Benjamin Kayser, qui devrait certainement jouer son avenir sur une mi-temps.
La composition du XV de France pour affronter l'Angleterre
Picamoles et Chouly seront observés
On pensait que Louis Picamoles serait laissé au repos suite à sa grosse prestation contre les Anglais la semaine passée, mais Saint-André en veut plus. Avant samedi dernier, le Toulousain n’avait pas joué 80 minutes depuis février 2014. « J’avais envie de le revoir sur le terrain et de voir s’il est capable d’aligner deux grosses performances. » Si plusieurs joueurs comme Chiocci, Goujon, Guitoune ou encore Vahaamahina peuvent s’inquiéter, on imagine mal Saint-André se passer de sa force de pénétration.
Il sera d'ailleurs attentif à la bataille dans les rucks, à la défense mais surtout aux franchissements effectués par son huit de devant qu’il a voulu solide, avec un Pascal Papé « à 100 % » pour relever le défi du combat imposé par les Anglais. À ce titre, Damien Chouly aura lui aussi des choses à prouver après avoir été quelque peu mis sur la touche suite à des prestations en demi-teinte. « Il est concentré et appliqué. Il a énormément joué l'an dernier et on lui a donné du temps pour récupérer et se préparer rugbystiquement et physiquement à l’instar de Mathieu Bastareaud et Wesley Fofana ».