Ce dimanche, le Stade Français joue un match capital à Brive. À vrai dire, avec seulement neuf points au classement à l'orée de la dixième journée de Top 14, tous les matchs sont désormais important. Mais ce déplacement en Corrèze l'est d'autant plus que le CAB est un concurrent pour le maintien. Une victoire, et les Parisiens reviendraient à quelques longueurs du premier relégable. Le bonus serait un plus non-négligeable. Mais Soldats roses n'ont pas oublié que les Brivistes sont venus les battre à Jean Bouin le 15 novembre (11-27) dans le cadre de la première journée de Challenge Cup. Ils savent que s'ils n'ont pas le bon état d'esprit, ils seront une fois de plus dans le mauvais camp au coup de sifflet final. La course au maintien n'en sera alors que plus difficile.
La semaine passée, le Stade Français a seulement remporté sa troisième victoire de la saison toutes compétitions confondues. C'était face aux Italiens de Zebre. Mais pas de quoi pavoiser compte tenu du score, 12-13. Cependant, à en croire Anthone Burban via le Midi olympique, les Parisiens ont retrouvé la notion de plaisir. "Le plaisir de l’entraînement, le plaisir de venir au stade, de partager des moments tous ensemble. On ne peut pas non plus se permettre de rigoler tous les jours, on est quand même dernier du championnat, mais ça fait du bien. Même si on est dernier du championnat, même si on joue le maintien, on ne s’en sortira jamais si on vient au stade tous les jours en faisant la gueule." C'est cet état d'esprit que les entraîneurs par intérim Arias et Sempéré souhaitaient revoir à Paris. Car pendant des mois sous les ordres du Sud-Africain Meyer, c'était plutôt la soupe à la grimace.
Comment sauver le soldat Stade Français ? Arias et Sempéré ont un début de réponse
Il y a bien sûr eu le départ de nombreux historiques du club comme Sergio Parisse, Djibril Camara, Alex Flanquart. Mais ce qui a fait le plus mal à ceux qui restaient comme Burban, ce sont les critiques sur leur engagement au quotidien, en particulier de la part de leur entraîneur. "Tout ce qui a été dit sur les joueurs français, que nous ne voulions pas nous entraîner dur. C’est faux. Lors de la première préparation physique avec Heyneke Meyer, tout le monde s’est accordé à dire que c’était très bien. Je le sais, j’y étais. On ne s’est pas plaint de la charge de travail, on a juste dit : « attention, une saison de Top 14, c’est long ». C’était le discours de Meyer, seulement c’était un peu trop facile comme excuse d’affirmer que les joueurs français ne voulaient pas travailler." Maintenant que Meyer est parti, c'est désormais aux joueurs de lui donner tort.