Qu'ont en commun les joueurs de Montpellier Frans Steyn, Ruan Pienaar, Bismarck et Jannie du Plessis, Jan Serfontein et enfin Henry Immelman ? Outre le fait d'être Sud-Africains, ils sont tous passés par le Grey College. De nombreux Springboks ont d'ailleus été formés dans cette institution basée à Bloemfontein. Aussi, après avoir fait appel à certains d'entre eux pour venir grossir les rangs de son effectif, Montpellier a décidé de s'intéresser aux plus jeunes. Tandis que les "académies" mises en place par des clubs français dans les iles du Pacifique alimentent régulièrement les débats, le MHR va investir à l'étranger d'une toute autre manière.
Can someone, anyone at@WorldRugby please explain how WR regulation being so blatantly contravened with presence of French academies in Fiji? pic.twitter.com/ifu3wtI0ah
— Pacific RugbyWelfare (@PacificRPW) 19 octobre 2017
Le Grey College a récemment annoncé que la formation héraultaise, via un partenariat avec un homme d'affaires souhaitant conserver l'anonymat, va lancer un programme de bourses d'études, le Badawi Legacy Scholarship Programme. Outre l'enseignement du français sur une période de cinq ans, 50 étudiants seront soutenus financièrement. Le MHR s'est également engagé à mettre des ressources aux services du Grey College, avec notamment un programme d'échange concernant les entraîneurs et le savoir-faire. Pour Frans Steyn, c'est une très bonne nouvelle pour l'école et les jeunes joueurs. Un avis que partage l'ancien centre international Jaque Fourie. Selon lui, cela va leur donner une chance de se perfectionner et des opportunités de jouer à l'étranger.
Et c'est justement ce qui inquiète son aîné Joel Stransky. L'ancien ouvreur des Boks champion du monde en 1995 estime que c'est une manière déguisée pour Montpellier de sélectionner les meilleurs éléments puis de les enrôler aux dépens des provinces sud-africaine puis de la sélection nationale. "Ils vont leur apprendre le français comme ça ils pourront comprendre le coach en France". Selon lui, s'ils voulaient vraiment apporter leur aide, ils sponsoriseraient une école moins renommée dans une zone désavantagée qui a vraiment besoin de moyens et d'opportunités. "Il y a déjà des agents ici qui assistent aux matchs universitaires. C'est juste une autre façon de voler nos joueurs", lance Stransky. Partagez-vous son avis ?
Crédit vidéo : SuperSport