Depuis octobre dernier, Paul Willemse n’a plus foulé les terrains. Touché à plusieurs reprises par des commotions cérébrales, le deuxième ligne du MHR vit une situation délicate, à la croisée des chemins.
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S’il n’a pas encore officialisé sa retraite, tout laisse à penser qu’il ne rejouera plus au haut niveau. Ce mercredi, l’international tricolore est intervenu au Grenelle des commotions organisé par Provale. Un témoignage fort, tout en nuances.
"C’est dur d’arrêter quand tu te sens bien"
« C’est un petit peu compliqué, je ne sens pas physiquement que j’ai un problème donc c’est dur d’arrêter de jouer », confie le joueur dans un échange avecRMC. C’est justement là tout le paradoxe. Le corps tient, le cerveau lui envoie d’autres signaux. « Il faut écouter les spécialistes, les médecins, mais je me sens bien donc ce n’est pas évident. »
Le natif de Pretoria, 32 ans, rappelle à quel point les blessures cérébrales restent invisibles : « Tu peux péter un os ou un ligament, tu reviendras. La blessure du cerveau doit prendre de l’importance. »
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Un message fort, alors que sa situation personnelle l’expose comme exemple malgré lui. Le président du MHR, Mohed Altrad, a d’ailleurs déclaré récemment que « la sagesse veut qu’il arrête ».
L’envie d’aider les jeunes
Pas d’annonce officielle donc, mais une forme de passage de relais. « Si je peux aider, notamment les jeunes qui commencent leur carrière, moi j’arrive à la fin », explique-t-il, lucide. Ce rôle de grand frère, Paul Willemse commence déjà à l’endosser : « Je me sens un peu utile en aidant les joueurs à travers mon témoignage, c’est déjà un bon résultat. »
70 essais en France : ce fils d’une légende du Top 14 débarque pour faire ''aussi bien que son père''Il y a ceux qui marquent des essais, et ceux qui marquent les esprits. Avec ses mots simples, vrais, Willemse a sans doute déjà gagné un autre combat. Celui de faire avancer le rugby vers plus de prudence. Et peut-être, un jour, plus de protection pour ceux qui le jouent.