Qu’elle est dure à expliquer cette défaite pour les Bleuets. Autant, perdre en Angleterre peut arriver, mais avec un tel écart, la pilule est dure à avaler. Au Sandy’s Park d’Exeter, les jeunes tricolores ont tout simplement été méconnaissables. Dépassés dans les zones d’affrontement pendant la majorité de la rencontre, ils se sont surtout montrés incapables de soutenir la comparaison techniquement.
6 Nations U20. Les 5 points à retenir de la déroute des Bleuets face aux Anglais (59-17)
Pourtant avec des joueurs comme Arthur Retière ou encore Théo Millet habitués aux joutes professionnelles avec leur club de Top 14, on était en droit d’imaginer un meilleur résultat. Et on a de quoi être surpris, puisque globalement nos jeunes espoirs tricolores ont plus d’expérience du haut niveau. Mais de quel haut niveau parle-t-on ? Si les Clubs du Top 14 n'hésitent pas à lancer leurs espoirs en Challenge Cup, les Anglo-Saxons, eux préférent miser sur la Coupe Anglo-Galloise pour aguerrir leurs joueurs. Gros plan sur les 46 joueurs présents sur le terrain samedi dernier.
Nos Bleuets jouent plus avec leurs clubs, mais cela veut-il dire grand chose ? Alexandre Roumat qui totalise déjà 24 matchs avec le BO dans sa carrière peut-il être comparé avec le capitaine Anglais Ben Earl qui n’a encore jamais joué avec les Saracens ? Cela semble difficile tant le niveau entre les deux clubs semble éloigné. Sans faire injure au club basque, et vu la partition impressionnante du troisième ligne aile des Sarries, on est en droit d'imaginer l'Anglais se faire une place au sein de l’effectif biarrot.
Si la France domine le classement, c'est avant tout grâce à Alexandre Roumat et Théo Dachary, qui à eux seuls cumulent 2441 minutes sur le pré depuis le début de leur carrière. Un classement qui sans les deux hommes est, en somme, toute plutôt équilibré. Pour expliquer la déroute du week-end dernier, le mal doit donc venir d'ailleurs ? Car même en affrontant des Anglais champions du monde en titre, cela ne justifie pas le fossé que l'on a pu voir entre les deux équipes. Est-ce le moment de relancer un énième débat sur la qualité de notre formation ?