3e journée T6N.
Sur les 3matchs le vainqueur commet tjrs le +de fautes, a le moins le ballon, plaque le +, joue le + ds son camp. #newdeal— Thomas Lombard (@thomaslombard3) 28 février 2016
Au sortir de la 3e journée du Tournoi des 6 Nations, il semblerait que la défense ait clairement pris le pas sur l'attaque. Vérifications en chiffres :
L'analyse est claire, les chiffres vérifiés : sur les trois rencontres, les trois vainqueurs (Pays de Galles, Angleterre, Écosse) ont laissé la balle à leurs adversaires, laissant même ces derniers jouer dans leur camp. Forcément, les trois perdants (France, Irlande, Italie) ont réalisé plus de passes, obligeant l'opposant à faire des fautes et à multiplier les plaquages. Pour gagner un match du 6 Nations, c'est donc d'abord la défense qui prédomine. Pas étonnant à ce qu'il y ait aussi peu de spectacle, et aussi peu d'essais... Si on regarde d'autres matchs de la compétition, comme le Pays de Galles – Écosse de la 2e journée (27-23, score final), la conclusion est exactement la même. Mais le XV de France n'aimant pas faire comme tout le monde, les statistiques s'inversent totalement lors du match des Bleus face à l'Irlande. Victorieux 10 à 9, les hommes de Guy Novès avait eu ce jour-là la main-mise sur le ballon, se faisant beaucoup de passes et obligeant le XV du Trèfle à beaucoup défendre. Paradoxalement, beaucoup ont pensé à un hold-up au moment de commenter le résultat.
Une exception du Nord ?
La dernière Coupe du monde de rugby a été marquée par la domination totale de l'hémisphère sud, en témoignent les demi-finalistes de la compétition : Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud et Argentine. Alors, le Mondial 2015 a-t-il été « victime » de ce « New Deal », comme l'appelle Thomas Lombard ? Vérifications en chiffres, sur les deux derniers matchs de la compétition.
Ici, l'analyse est clairement intéressante. D'un côté, les All Blacks gagnent leur match – la finale ! - en ayant le ballon, tout en se faisant beaucoup de passes... et en se montrant plus solides en défense que l'Australie. Bref, on comprend tout de suite pourquoi la Nouvelle-Zélande est championne du monde, tout en pratiquant un jeu salué par l'ensemble de la planète. De l'autre côté, le profil de « perdant » de l'Argentine se rapproche plus du modèle actuellement en vigueur dans le 6 Nations. Les Pumas nous ont littéralement régalé, et le total de 245 passes face aux Boks en est la preuve, comme le fait de passer 63% du match dans le camp sud-africain. Au final, ce sont pourtant Habana et cie qui sont montés sur le podium avec une victoire 24-13. Avec un jeu – tiens, tiens... - considéré comme restrictif.