Une animation offensive qui se cherche encore
Guy Novès avait raison de ne pas se projeter au-delà de ce premier match face aux Italiens. Remaniée après la Coupe du monde, l'équipe de France a clairement manqué de repères ce samedi après-midi sur la pelouse du Stade de France. Les intentions étaient là, mais les approximations aussi (19 ballons perdus). La réalisation de Virimi Vakatawa au quart d'heure avait pourtant laissé espéré de belles choses, mais les Bleus n'ont pas été assez appliqués. La domination des avants italiens a également beaucoup perturbé le jeu français.
Une charnière en rodage
On a également constaté une grande nervosité chez les Bleus. Et plus particulièrement du côté de la charnière. Bien sûr, il aurait été fou de penser que Sébastien Bézy et Jules Plisson allaient tout de suite fonctionner à merveille pour leur première titularisation ensemble. Cependant, ils n'ont pas réussi à accélérer le jeu malgré de nombreux ballons. C'est surtout au centre, avec un excellent Jonathan Danty, qu'il y a eu du mouvement. Bilan également mitigé face aux perches avec Bézy imprécis et un Plisson décisif en fin de partie avec une transformation et deux pénalités.
Première réussie pour Virimi Vakatawa
Le joueur d'origine fidjienne restera le premier à avoir marqué sous l'ère Novès. Analysé sous toutes les coutures depuis sa sélection, le transfuge du rugby à 7 a répondu présent ce samedi face à l'Italie. Certes, l'opposition n'était pas extraordinaire, mais il a montré qu'il pouvait tenir toute une rencontre. Qu'il était un danger permanent de par sa puissance et sa capacité à faire vivre le ballon. Avec 62 mètres parcourus ballon en main, deux franchissements et cinq défenseurs battus, il a été le meilleur français sur le terrain. Il a également réussi quatre plaquages pour aucun raté.
#XVdeFrance @vvakatawa avec sa médaille d'homme du match @rbs_6_nations! 👏 #FRAITA #soutienslexv pic.twitter.com/OVqjLkr3Pk
— FF Rugby (@FFRugby) 6 Février 2016
Des Italiens très appliqués qui font peu d'erreurs
Sans être brillants, les hommes de Jacques Brunel ont proposé un bon défi aux Tricolores. Solides devant et parfois inspirés derrière, ils ont joué sérieusement et auraient très bien pu repartir de Saint-Denis avec la victoire. Il leur a parfois manqué d'un peu de chance, notamment sur deux actions de Sarto, pour prendre complètement le match en mains, car ils ont globalement dominé cette rencontre avec 52 % de possession et 54 % d'occupation.
Sergio Parisse a voulu terminer en "roi du pétrole"
Et ce sont ses mots. Une fois de plus, le troisième ligne du Stade Français a sorti un gros match. 21 courses, 94 mètres courus ballon en main, deux franchissements et autant de Français battus. Le capitaine de la Squadra a montré l'exemple. Il désirait ardemment remporter cette rencontre à l'image de ce dernier drop sorti de nulle part en fin de rencontre. Mais le sort, et d'aucuns diront l'arbitre - la pénalité accordée aux Bleus aurait très pu l'être en faveur des Italiens pour un plaquage haut - en a décidé autrement.