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XV de France. Lolesio vs Carbonel, aux bons souvenirs de 2019

Les ouvreurs Noah Lolesio et Louis Carbonel se livreront un duel aussi alléchant qu'attendu ce mercredi. Les deux joueurs de la même génération se connaissent bien.

Louis Bareyt 07/07/2021 à 10h30
Louis Carbonel retrouvera Noah Lolesio ce mercredi à Brisbane.
Louis Carbonel retrouvera Noah Lolesio ce mercredi à Brisbane.

L'histoire retiendra donc que c'est amoindrie, sans la pléthore de ses cadres que le XV de France version Fabien Galthié affrontera pour la première fois du mandat de l'ancien demi de mêlée, une nation de l'Hémisphère sud. Ce sera l'Australie, sûrement à l'heure actuelle l'équipe la plus abordable des trois mastodontes sudistes, mais qui a placé bien des attentes sur une tournée qui doit être celle du renouveau. Ce n'est un secret pour personne, les Wallabies patinent depuis plusieurs années et cette finale de Coupe du Monde 2015 perdue sur la pelouse de Twickenham face aux Blacks. Alors l'Australie tente de se relancer avec l'émergence notamment d'une nouvelle génération encadrée par certains vieux de la vieille afin de retrouver son lustre d'antan. Une configuration similaire à notre équipe nationale même si cette dernière semble enfin avoir trouvée une certaine alchimie depuis quelque temps désormais. Ce sera donc face à cette Australie dont on n'a pas vraiment de certitudes que la jeune garde française s'avancera ce mercredi au Suncorp Stadium de Brisbane. L'occasion pour certains de marquer des points et d'essayer de se montrer, notamment Louis Carbonel, rétrogradé au troisième rang jusqu'à présent dans la hiérarchie des ouvreurs, derrière les indéboulonnables Matthieu Jalibert ou Romain Ntamack. Il aura face à lui un autre jeune ouvreur en la personne de Noah Lolesio. Une vieille connaissance. 

Vus d'Australie, ces Bleu(ets) ont tout à gagner face à des Wallabies sous pressionVus d'Australie, ces Bleu(ets) ont tout à gagner face à des Wallabies sous pressionCe sera donc l'un des duels les plus suivis de la rencontre. Déjà, parce que Lolesio et Carbonel ont un parcours assez similaire en sélection. Grands espoirs à leur poste, ils se retrouvent barrés par d'autres joueurs sous le maillot de leur équipe nationale. Lolesio par exemple ne compte que deux petites sélections avec l'Australie et doit sa titularisation à la blessure à l'aine de James O'Connor, numéro 1 du poste. Ce dernier devrait par ailleurs être de retour pour les prochains tests. Carbonel doit lui faire face à la concurrence accrue des deux phénomènes Jalibert et Ntamack. Autant prometteur qu'il soit, le Toulonnais semble aujourd'hui un cran en dessous des deux premiers, ce qui ne veut pas dire que la tendance ne s'inversera pas au cours des prochains mois. Justement, ces deux-là ont été laissé au repos. Il a en tout cas une chance incroyable de bouleverser l'ordre établi : ''Quand tu es compétiteur, tu es forcément frustré de les regarder jouer des tribunes. Mais c’est le jeu. Il faut essayer de ne pas perdre confiance et de continuer à jouer comme je sais le faire d’habitude. C’est plus facile à dire qu’à faire,'' déclarait-il en conférence de presse dans des propos relayés par RMC Sport. Le joueur s'est encore un peu plus affirmé cette saison avec son club et doit désormais franchir ce palier du niveau international

Face à lui donc, Noah Lolesio, de la génération 99 comme le Français, mais de 10 mois son cadet. Le stratège des Brumbies s'est affirmé comme un élément incontournable de son équipe, en témoignent ses 15 titularisations cette saison sur 15 matchs disputés pour un total de 104 points et 69 minutes passées sur les prés en moyenne. L'an passé, il était notamment, là encore en l'absence d'O'Connor, titulaire lors du naufrage de son équipe face aux Blacks (5-43), avant de rentrer en jeu lors de la victoire face au même adversaire la semaine suivante (24-22). Bref, vous l'aurez compris, Lolesio est un jeune prometteur qui ne demande qu'à éclore au niveau international. Comme pour Carbonel. Les similitudes sont troublantes n’est-ce pas ? Cette semaine, Dave Rennie le sélectionneur australien a d'ailleurs apporté tout son soutien à son ouvreur déclarant dans des propos repris par Rugby.com.au, qu'il s'agissait ''d'un choix facile'' que de le titulariser ce mercredi. Avant de poursuivre : ''C'est un enfant confiant. Il est prêt à diriger le jeu. Il a aussi une saison complète de Super Rugby derrière lui maintenant. L'année dernière, il a raté un bloc d'environ huit semaines. Il a beaucoup joué et surtout bien joué. C'est une grande opportunité pour Noah, il est excité pour ça. Certes, de la façon dont il s'est préparé, nous attendons de lui qu'il joue bien et qu'il soit exigeant envers son entourage.'' 

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Aux bons souvenirs de 2019

En plus de connaître un parcours semblable, les deux joueurs pratiquent un jeu globalement identique. Bon buteur, Lolesio s'étant particulièrement amélioré dans ce secteur, ils bénéficient tous deux de capacités offensives non négligeables. Un jeu grandement porté sur l'attaque donc comme le confirmait toujours Louis Carbonel en conférence de presse : ''Noah Lolesio ? C’est vraiment un bon joueur qui aime attaquer la ligne. Nous avons un peu le même profil.'' Un duel qui s'annonce alléchant d'autant plus que les jeunes joueurs se connaissent.

Lors de la Coupe du Monde 2019 des moins de 20 ans qui se déroulait en Argentine, Lolesio et Carbonel s'étaient affrontés lors de la finale qui avait sacré les Bleus au bout du suspense (24-23). Mais pas l'un face à l'autre. Si Carbonel évoluait bien à l'ouverture, Lolesio lui portait le numéro 12 et jouait dans un rôle de ''cinq huitième''. C'était Will Harrison, le joueur des Waratahs qui avait été titularisé à l'ouverture et se chargeait de l'exercice du tir au but. ''Carbo'' se souvient : ''Je le connais et j’ai joué une fois contre lui en finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans. D’après mes souvenirs, il jouait 12''. Et les deux joueurs jusque-là cantonnés au second rôle, auront la lourde tâche de conduire le jeu de leur équipe. Mais une chose est sûre, ils ne manquent pas de talent. 

C'est donc sur un air de Graeme Allwright et ses fameuses ''retrouvailles'' que Carbonel et Lolesio s'affronteront ce mercredi sous les coups de 20 heures en Australie. En 2019, la France s'était imposée, de quoi donner des idées au Français. Pour pourquoi pas réaliser l'exploit ? C'est tout le mal qu'on souhaite aux Bleus. 

lelinzhou
lelinzhou
" amoindrie, sans la pléthore de ses cadres" Encore une mauvaise nouvelle, l'EdF souffre d'une abondance excessive de cadres ! https://www.cnrtl.fr/definition/pl%C3%A9thore Heureusement il existe une solution simple : en virer la plupart...
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