Un feuilleton dont Didier Lacroix et la direction du Stade Toulousain se seraient bien passés de voir se réactiver en cette fin d’année 2025. Pourtant, le transfert de Melvyn Jaminet, il y a quatre ans, continue d’entacher l’institution toulousaine.
Et pour cause : d’abord sanctionné de 1,3 million d’euros, le club Rouge et Noir était accusé d’avoir tenté de contourner le fair-play financier en passant par une société basée à Tahiti. Une manœuvre interdite, qui a attiré l’œil de l’Autorité de Régulation du Rugby (A2R).
Ainsi, les Toulousains sont aujourd'hui sous la menace d’une sanction sportive, et cela pourrait coûter cher aux joueurs de l’équipe première.
Affaire Jaminet : amende ou sanction lourde, le Stade Toulousain bientôt fixé sur son sort ?
La direction du Stade Toulousain convoquée début décembre
La date de l’audition est connue : lundi 8 décembre, le comité directeur du Stade Toulousain se rendra devant la Commission de Contrôle des Championnats Professionnels (CCP). Une entité composée d’au moins sept membres désignés par le comité directeur de la LNR en raison de leurs compétences dans les domaines comptable, financier et/ou juridique, dont au moins deux experts-comptables.
Dès lors, la direction du Stade Toulousain pourrait être sanctionnée sur l’année en cours, avec, comme évoqué, un éventuel retrait de points, mais également bien d’autres sanctions possibles.
Comme l’évoque l'article 3.1.4 de l'annexe N°2 des modalités de la régulation des championnats professionnels de la FFR, il existe un large panel de sanctions en fonction de la gravité de l’infraction. Si cette affaire est traitée sous l’angle d’une comptabilisation frauduleuse et/ou de financements détournés, Toulouse risque très gros.
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Toulouse interdit de recruter et de participer à la phase finale ?
Toujours au regard de cette annexe d'un règlement de 45 pages, il est inscrit qu’un retrait de points pour l’année en cours n’est applicable que si la décision est actée avant le 31 décembre. Selon la gravité de l'infraction, Toulouse risque :
- Le blocage des versements de la L.N.R.
- Une limitation du niveau de rétribution des joueurs.
- Une interdiction de recruter.
- Un retrait de 2 à 10 points au classement du championnat.
- Une rétrogradation en division inférieure.
Toujours selon cette annexe du règlement, les sanctions peuvent être aggravées. En cas de récidive, l’amende pourrait être doublée.
Toulouse avait déjà était condamné pour des faits similaires lors du transfert de Cheslin Kolbe à Toulon. 50 000 euros pour "manquement à l’obligation générale de transparence et de coopération".
📃 Communiqué officiel du BOPB
— BOPBweb (@BOPBweb) May 19, 2025
Le club prend acte des décisions prises par l’Autorité de Régulation du Rugby (A2R) et des sanctions à l'encontre du Biarritz Olympique Pays Basque. Le BOPB fera appel.
L'intégralité du communiqué ⤵️#BOPB | #AupaBO
L'ex président du directoire du Biarritz Olympique également cité dans l'affaire
Comme le révèle Sud Ouest, Pierre-Edouard Stérin, un des actionnaires du Biarritz Olympique, a également attiré l'œil de l'A2R dans une autre affaire pour transferts de fonds avec sa société Odysée et le Biarritz Olympique.
Communiqué du Biarritz Olympique
Dominique Debreyer, le patron de l’A2R, expliquait que pour le B.O,« Ce n’est pas bon, et ça se cumule ».
Et pour cause, une ancienne figure de la direction de Biarritz fait également les gros titres dans l’affaire Pacific Heart. Arnaud Dubois n’était pas encore président du directoire de Biarritz lorsqu’il a été pointé du doigt comme intermédiaire entre Toulouse et la société Pacific Heart.
La même année, en parallèle, et comme l’évoquent nos confrères de Sud Ouest, la société basée en Polynésie et Arnaud Dubois ont également trouvé une voie indirecte pour faciliter l’arrivée d’Adrian Motoc et Thomas Sauveterre au BO.
Le Biarritz Olympique et une alliance 100 % Pays basque pour revenir sur le devant de la scène