"Toulouse va activer la piste de l'étranger pour trouver son numéro 5 pour l'an prochain". En paraphrasant, voilà ce qu'annonçaient nos confrères du Midi Olympique voilà quelques semaines. Contraint de compenser les départs du papa Joe Tekori (38 ans) et de la tour de contrôle Rory Arnold (2m08), le Stade Toulousain cherche évidemment un deuxième ligne du même acabit. Un garçon capable - essentiellement - de jouer 5, c'est-à-dire souvent plus massif que le 4 et capable de pousser à droite de la mêlée. Sauf que, sauf que, ce genre de profil ne court pas les rues, loin de là. Dans l'Hexagone en tout cas, et libre de tout contrat, il n'y en a pas.
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C'est pour cela que le Stade se tournerait vers l'étranger pour trouver la perle rare l'an prochain. Sauf que si vous vous intéressez au marché international, vous n'avez pas dû réfléchir longtemps pour arriver à la conclusion qu'il n'était pas pléthorique lui non plus. C'est d'ailleurs probablement pour ça que deux mois après ses premières recherches insistantes, le club rouge et noir n'a toujours pas trouvé chaussure à son pied, encore moins obtenu une quelconque signature. Pour la même raison aussi qu'on a décidé d'activer le mode "chasseur de tête" et de chercher les candidats qui pourraient - potentiellement - convenir à la maison toulousaine. À savoir des vrais numéros 5, relativement "épais", au fort potentiel ou au passif déjà bien rempli mais ayant des prétentions salariales somme toute raisonnables. Un vrai casse-tête, en somme, que l'on a tenté de résoudre ci-dessous :
Le rêve bleu de l'Australien du Stade Toulousain Emmanuel Meafou
Marvin Orie (Stormers)
L'idée ? Dénicher des perles rares (parfois inconnues) comme a su le faire le CO récemment avec les venues de Tom Staniforth ou Ryno Pieterse. Pas toujours évident. Alors pourquoi ne pas se pencher sur un garçon méconnu en France, mais qui possède une belle cote chez lui, en Afrique du Sud ? Marvin Orie, 29 ans, compte tout de même 13 capes avec les Springboks et a notamment participé à la tournée face aux Lions Britanniques l'an dernier. Joueur mobile, capable de jouer 4 comme 5 avec la même indifférence, le natif du Cap ne possède pas un gabarit démentiel (1m98 pour 115kg) mais fait le job avec les Stormers cette saison. Garçon expérimenté, relativement adroit, bon en touche, réputé solide pousseur et rugueux en défense, Orie pourrait être une belle pioche pour encadrer Emmanuel Meafou. D'autant que rien n'a encore flirté autour de sa prolongation de contrat aux Stormers...
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Adam Coleman (London Irish)
La piste Lood de Jager envolée aussi vite qu'elle était apparue, pourquoi pas se renseigner sur un autre colosse qui sévit en championnat d'Angleterre ? Pour ceux qui l'avaient oublié depuis qu'il est parti se planquer du côté des London Irish, vous avez certainement pu le revoir à l'œuvre dimanche dernier face à Toulon, en Challenge Cup. Depuis 2019, Coleman bat en effet le pavé en Premiership, où il jouit d'un très gros contrat dans la capitale anglaise. Sauf que si les Irish ont émis le souhait de le prolonger, rien n'est encore acté du fait de la baisse du salary cap outre-Manche et des émoluments du colosse australien (2m04 pour 125kg). Là, l'occasion serait donc belle de faire le forcing pour obtenir les services d'un gabarit comme on en trouve peu aux quatre coins du monde et qui, surtout, amènerait à la fois densité, agressivité et expérience à la cage toulousaine. Peut-être la personne idoine, aussi, pour faire progresser Meafou dans son registre et pourquoi pas disposer d'un remarquable trio de tête australien à ce poste. Même si Coleman, 30 ans et 38 capes avec les Wallabies, ne viendrait quoi qu'il en soit pas pour 3 carottes et 2 pommes de terre...
Api Ratuniyarawa (Northampton)
Vous vous souvenez de ce bon Apisalome ? Vous savez, ce grand 2ᵉ ligne qui performait avec Agen autrefois, tellement que Northampton lui proposa un contrat dans la foulée. Après 5 ans de bons et loyaux services au Franklin's Garden, ce "big man" va quitter le club du fait de son âge avancé (36 ans en juillet, et plus si affinités selon certains de ses anciens coéquipiers...). Néanmoins, le natif de Sigatoka évolue toujours à un très bon niveau et les amateurs du championnat d'Angleterre le savent mieux que quiconque. Dans les Midlands, il est encore un titulaire indiscutable, là où sa présence physique mais aussi son apport dans les rucks, sa mobilité et ses mains de fidjien font merveille. Alors, une dernière pige dans l'Hexagone pour encadrer un petit jeune ô combien prometteur ? Pas sûr que les dirigeants toulousains fassent fi de son âge. Pourtant, on est sûr que le deal plairait à Api !
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Isaia Walker-Leawere (Hurricanes)
Lui, on est presque sûr que son patronyme ne vous dit rien. Pourtant, le jeune Néo-Zélandais (25 ans) dispose de sérieuses qualités, et notamment celle de pouvoir évoluer aussi bien à gauche qu'à droite de la deuxième ligne, du fait de son mélange de physique (1m97 pour 126kg) et de mobilité. Désormais titulaire chez les Hurricanes, cet international maori sait qu'il n'aura probablement jamais sa chance avec les Blacks du fait de l'énorme concurrence à son poste. Pourtant, à l'évidence, ses prédispositions rendraient service à plus d'un club en Top 14. Et quitte à aller chercher un NON-JIFF, lui pourrait s'inscrire dans la durée. Reste que l'idée majeure des Toulousains, on le rappelle, est aussi de dénicher quelqu'un capable de prendre Meafou sous son aile. Pas vraiment un garçon au profil trop proche du sien...
Leone Nakarawa (Toulon)
Lui pour le coup, il n'y aurait pas besoin d'aller le chercher à l'étranger. Nakarawa n'est certes pas JIFF, mais il évolue bien en France puisqu'on le sait, Toulon a tenté le coup avec le "bras octopus" le plus célèbre de la planète. Malgré un début de saison prometteur, le vétéran fidjien (34 ans) n'entre plus vraiment dans les plans du staff de Franck Azéma et il est d'ores et déjà acté que le RCT ne lui proposera pas un nouveau contrat. L'ultime occasion de faire venir un joueur dont les qualités pourraient pleinement matcher avec l'identité de jeu toulousaine ? Assurément. Même si peut-être encore plus que pour son compatriote Ratuniyarawa, son âge et son état de forme pourraient fortement refroidir les ardeurs de recrutement d'un tel profil. Alors messieurs les recruteurs, on espère que ce topo vous aidera ! Et n'oubliez pas que les Salakaia-Loto, JP du Preez ou JD Schikerling ont déjà signé ailleurs...
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