Le Racing 92 vit une intersaison sous haute tension. Alors que la qualification pour les phases finales s’éloigne, la saison 2025-2026 s’annonce déjà comme un casse-tête. Au cœur des préoccupations : la charnière. Deux postes stratégiques voire vitaux dans le rugby moderne, que le club voit se déliter à vue d’œil.
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Le Garrec, le départ qui fait mal
C’est le premier domino tombé : Nolan Le Garrec a officialisé son départ pour La Rochelle. À 23 ans, avec déjà 10 sélections chez les Bleus, il incarnait l’avenir du club. Véritable métronome et leader de la jeune garde ciel et blanche, il laisse un vide énorme derrière lui. Son remplaçant, Léo Carbonneau, a du talent, mais peu d’expérience à ce niveau. Et Clovis Le Bail, autre option de qualité, s’en va lui aussi, direction Toulon.
3 départs à l’ouverture
Quand Jacky Lorenzetti a recruté Owen Farrell, c’était pour frapper un grand coup. Mais après une saison mitigée, l’ancien capitaine du XV de la Rose veut déjà rentrer à la maison. Freiné par une blessure à l’aine et peu en vue sur le terrain (41 points en 17 matchs), le centurion anglais souhaite retrouver les Saracens dans un rôle de joueur-entraîneur. Résultat : le Racing risque de se retrouver sans patron à l’ouverture… alors qu’il ne reste plus grand-chose sur le marché.
Owen Farrell has be rumoured to be returning to England just one season into his time in France.
— Darren (@SaffasRugby) May 26, 2025
I say bravo 🙌🏼 Much better for English rugby. pic.twitter.com/LV4c188fTg
Dans l’ombre de la star anglaise, deux autres départs pèsent lourd. Tristan Tedder retourne à Perpignan après deux saisons discrètes. Et Dan Lancaster, enfin en progression ces dernières semaines, va s’envoler pour Glasgow afin de tenter de décrocher une sélection avec l’Écosse. Deux profils capables de couvrir l’ouverture, deux options en moins. De quoi crisper encore un peu plus le staff francilien.
Un recrutement sous pression
Le tableau est sombre : aujourd’hui, seuls Léo Carbonneau, le jeune Kléo Labarbe et Antoine Gibert (polyvalent, mais rarement utilisé comme ouvreur titulaire) sont sous contrat pour la saison prochaine. Et si la piste menant à Ben Spencer (Bath) semble s’être refroidie, il devient urgent d’explorer de nouvelles solutions. Mais à cette période de l’année, les ouvreurs disponibles de calibre international se comptent sur les doigts d’une main.
Il y avait bien Anthony Belleau (12 sélections), mais le Clermontois s’envolera vers Northampton cet été. Autre option : Enzo Hervé, qui peine à se faire une place au sein du groupe varois. À moins que le plan soit de faire sortir Lopez et Urdapilleta de leur retraite ? Quoi qu’il en soit, les dirigeants doivent se mordre les doigts d’avoir laissé filer Martin Méliande vers le LOU.
Le plus inquiétant ? Ce déficit de leaders à la charnière risque d’avoir un effet domino. Sans patron de jeu, difficile d’installer un projet cohérent. Et sans cadre pour guider les jeunes, le Racing 92 pourrait bien vivre une nouvelle saison galère l’an prochain. Jacky Lorenzetti aime les stars. Il lui faudra un sacré tour de magie pour redresser la barre rapidement.
Une course contre-la-montre
Les prochaines semaines seront décisives. Le Racing a besoin d’un plan clair et vite. Le chantier est immense : recruter un 10 de niveau international pour rééquilibrer son effectif. La seule bonne nouvelle, c'est que le départ de Farrell laisserait de la place dans le salary cap. En coulisses, le téléphone doit chauffer. Parce que sans grand ouvreur, la saison pourrait très vite tourner au cauchemar.
