C'est un tournant dans l’affaire qui a secoué le rugby français ces derniers mois. Selon L'Equipe, le parquet de Mendoza a déposé ce vendredi une demande de non-lieu en faveur d'Hugo Auradou et Oscar Jegou. "La date de l'audience, qui se déroulera à huis clos, a été fixée au vendredi 18 octobre", indique nos confrères.
Les deux rugbymen français étaient mis en examen pour viol avec violence en réunion depuis juillet, suite à une plainte déposée en Argentine lors de la tournée du XV de France en Argentine cet été.
Dans le même temps, Auradou va retrouver le chemin des terrains. Le deuxième ligne de 21 ans sera titulaire avec la Section Paloise, ce samedi, lors du déplacement à Perpignan. Un retour sous les feux des projecteurs, pratiquement trois mois jour pour jour après son arrestation.
Rien ne l’interdit de jouer au rugby, il est présumé innocent. Aujourd’hui il convient à ceux qui le défendent et à la direction du club d’assumer la cohérence comme ils l’ont fait depuis le début. (Sébastien Piqueronies pour Ouest France)
Ce sera son premier match depuis le 30 mars dernier avec Pau. Une période d'incertitude extrême pour le jeune international qui, depuis son arrestation en Amérique du Sud, avait vu sa carrière suspendue dans le flou judiciaire argentin. Le voici donc prêt à reprendre la compétition.
Bien que le non-lieu soit en cours de traitement, Auradou reste sous le coup de la justice, sa mise en examen n'ayant pas encore été levée. Toutefois, le signal envoyé par le parquet argentin pourrait être un pas vers une clôture définitive de cette affaire, qui aura ébranlé la vie et la carrière des deux jeunes joueurs.
Un come-back délicat, dans un contexte particulier, où le terrain redevient le théâtre principal pour Auradou, bien que l'ombre de l'affaire plane toujours sur lui. Notez du côté des supporters de l'USAP, on explique que le stade n'est pas un tribunal, comme l'explique Vincent Panabieres, président d'un club de supporters des sang et or.
J’espère que tous les supporters catalans auront une attitude de respect vis-à-vis de la présomption d’innocence du joueur, mais aussi vis-à-vis de la présumée victime. (Source : Midi Olympique)
Une chose est sûre, ce premier match de l'ancien international U20 ne passera pas inaperçu puisque Le Figaro rapporte que les demandes d'accréditation ont vu leur nombre augmenter pour ce match de la 5e journée.
Comme certains d’entre nous j’avais regardé la partie d’Envoyé spécial consacrée à la troisième mi-temps et ses dérives
C’est toujours difficile de regarder un reportage visant un large public quand on fait partie plus ou moins du microcosme concerné avec un atavisme même inconscient sur des pratiques en héritage. Pratiques que l’on questionne rarement au final (pensons aux ETC par exemple qui seront surement une question aussi épineuse « culturellement » quand on devra la prendre à bras-le-corps)
Un peu comme un chasseur qui regarderait un reportage sur les dérives de chasseurs alcoolisés
Tout d’abord il ne s’agissait en rien d’un reportage faisant la part belle à la soi-disant victime de Mendoza
Elle était un des exemples les plus récents mais au milieu d’autres, plus sous la lumière car encore sous les feux médiatiques et donc avec un possible déroulé à chaud et plus bankable pour les téléspectateurs ; mais reportage équilibré ayant donné la parole non seulement à la plaignante mais aussi aux avocats des joueurs et à la FFR
J’ai trouvé ce reportage effectivement à charge sur la troisième mi-temps et ses dérives, analysée comme une pratique désuète n’ayant pas sa place dans le monde professionnel du rugby et pointant du doigt l’effet dévastateur de l’alcool et se demandant, exemple argentin à l’appui, si supprimer l’alcool dans le périmètre rugbystique n’était pas la solution
Et si je me mets à la place de salariés pour qui l’alcool est exclus des lieux de travail, se poser la question n’est surement pas tabou ni hors-sujet même si le balancier pourrait trouver une position plus équilibrée aux yeux de certains d’entre-nous
Mais revenons sur l’affaire Mendoza
On est dans un domaine hyper sensible
Parce que bien sûr on touche là un sujet capital pour les femmes et une de leurs luttes les plus justes pour l’évolution des comportements de l’espèce humaine
Mais je fais partie de ceux qui estiment que trier le bon grain de l’ivraie est encore plus nécessaire quand un combat est noble et essentiel
Et que celles, très rares il est vrai, qui abusent de cette cause la desservent profondément et doivent être désignées
Et que ce climat de lutte pour des droits essentiels entraine une médiatisation qui ne doit pas être aveugle dans ces rares cas de manipulation
Catherine Fourest , personnage qui peut être clivant mais féministe militante , dans son dernier livre ‘Le Vertige MeToo ‘’ :
« Sur ces sujets, la vérité est très grise et dépend du cas par cas. C'est injuste et violent d'ostraciser quelqu'un sans prendre le temps de lire le détail de l'instruction. La justice n'a jamais suffi mais son travail doit servir d'appui »,
Et les mouvements féministes argentins ne font pas ce travail, hurlant avec les loups et se faisant le relais des critiques alimentées par la plaignante et son avocate, remettant ouvertement l’impartialité du travail des procureurs en question
Ce qui a obligé la procureuse cheffe Orieta Daniela Chaler, à s’exprimer pour défendre le travail de son équipe comme le rappelle l’Equipe
Et d’en rappeler le déroulé
« La plainte a été déposée et l'examen physique, au début de l'enquête, correspondait largement à ce qui avait été rapporté par la plaignante
Nous avons agi immédiatement. Les ressortissants français ont été inculpés et placés en détention afin que l'enquête puisse avancer ».
Puis la plainte a été affaiblie par plusieurs éléments : « le propre témoignage de O, qui était truffé de contradictions », les rapports du médecin légiste, du dentiste, les enregistrements audios versés au dossier, les images de vidéosurveillance de la boîte de nuit et de l'hôtel »
« la plaignante « ignore » des éléments qui vont à l'encontre de son récit ou les interprète « de manière fantaisiste afin de continuer à soutenir une plainte qui n'a aucun support probatoire ».
Et l’expertise psychologique vient complètement valider ce que les éléments terrain prouvaient et les conclusions de la justice argentine 😛as fiable
« L’histoire est incohérente et insoutenable d’un point de vue logique. Il existe des contradictions entre les différentes parties du récit. »
« La reconnaissance de l’abus par la plaignante se fait au moment où sa mère découvre des ecchymoses sur son corps. Il est clair que l’histoire n’est pas libre ou spontanée, il est influencé par des éléments extérieurs évidents, notamment la conversation avec son amie D. La plaignante reconnaît que sans cette conversation, elle n’aurait pas porté plainte. »
Et que dire de cette dernière tentative désespérée des derniers jours de remettre en question le traitement de son affaire devant la commission des droits et garanties de Mendoza qui a rejeté cette demande même si son président le regrette et va analyser le dossier qu’il a demandé à la justice
L’un de nous disait dernièrement fort justement qu’on ne saura jamais réellement ce qui s’est passé dans la chambre de cet hôtel
Surement très vrai mais une chose est sure : les versions successives (déjà un vrai problème à mes yeux) de cette femme sont fausses factuellement car aucunement étayées par une quelconque preuve et la responsabilité des 2 joueurs relevant de la justice ne trouve pas le début d’un élément de preuve ; alors que tous ces mêmes éléments vont dans le sens des dires des joueurs qui, eux, n’ont pas varié depuis le début
Et là son expertise psychologique montre au grand jour le peu de cas que l’on peut faire à ses déclarations qui n’ont strictement rien à voir avec la vérité des preuves ..et des faits
Et cette volonté partagée avec son environ proche de se soustraire à cette expertise tellement édifiante ( y compris avec une tentative de suicide médiatique) interroge sur le rôle de son père et de son amie dans cette manipulation remplie de bassesse qu’ils ont entretenue sans se soucier du sort de deux jeunes hommes
Et nous verrons si ce cher Codor qui estime que ces joueurs doivent être sanctionnés lourdement car ils ont sali le maillot de l’Equipe de France (contrairement à Jaminet) va revenir sur ses propos dans le cas confirmé par la juge de cet abandon des charges qui se profile le 18 de ce mois
Et il est normal que Auradou puisse jouer d’ci là
Défendons ardemment le droit des femmes mais en forgeant notre avis au cas par cas sur les faits prouvés et pas sur l’air du temps ou sur la noblesse d’une cause que la soi-disant plaignante et son environnement proche utilisent et bafouent ouvertement de la plus basse des manières