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Top 14 : pourquoi le Castres Olympique est un vrai candidat au titre

Les Tarnais viennent d'enchaîner plusieurs succès probants, et s'installent dans le Top 5.

05/12/2017 à 11h30
Top 14 : le Castres Olympique est un sérieux outsider pour le Brennus.
Top 14 : le Castres Olympique est un sérieux outsider pour le Brennus.

Un constat, d’abord. Depuis quelques saisons, s’imposer sur la pelouse du Stade Toulousain n’est plus la mission impossible que se lançait chaque formation du Top 14 le week-end venu. Mais parce que les Rouge et Noir ont retrouvé du poil de la bête depuis le mois d’août, et parce que Castres n’avait plus gagné en terre toulousaine depuis… 39 ans, ce succès des Tarnais symbolise le potentiel d’une équipe capable d’aller au bout en juin.

Déjà pas si loin la saison passée

Est-ce une surprise de voir le CO dans le groupe de tête après douze journées ? La première partie de saison des hommes de Christophe Urios est réussie, et ces derniers vont crescendo. Battus quatre fois lors des cinq premières journées (Racing 92, Montpellier, Pau, LOU), les Tarnais ont relevé la tête, faisant notamment tomber l’ASM pour se relancer. Sa victoire sur Toulon, conjuguée au succès historique face à Toulouse font remonter l’équipe à la 5ème place, à égalité de points avec le LOU (3ème) et le Racing 92 (4ème).

L’an dernier, c’est à la 5ème place que le CO avait terminé la phase régulière. Vous avez dit régularité ? Au terme d’un match aux impacts d’une rare violence, Castres s’était finalement incliné de (très) peu à Mayol en barrages, face à Toulon (26-22, score final). Preuve de leurs progrès, les coéquipiers de Rodrigo Capo Ortega avaient existé en Champions Cup (deux victoires face au MHR et Northampton, un nul contre le Leinster), une compétition où ils ont l’habitude d’exploser en plein vol.

Un effectif stable

La bonne forme du CO n’est pas un hasard, surtout si on tient compte de l’évolution de l’effectif. Antoine Dupont est parti. Une grosse perte, certes, mais la pépite tricolore entrait surtout en cours de match (treize titularisations), le titulaire du poste étant Rory Kockott (vingt titularisations). Rémy Grosso avait quitté le club en plein milieu de saison. Julien Seron, Brice Mach et Horacio Agulla sont les seuls joueurs sous contrats pros à être partis cet été. Ils ont tous été remplacés par Radosavljevic, Firmin, Paris et l’excellente pioche Armand Battle.

Peu d’internationaux...

La bonne forme du CO peut s’expliquer par le faible nombre de joueurs concernés par les tests d’automne. Daniel Kotze et Anthony Jelonch ont été sélectionnés avec les Bleus, le pilier disputant trois matchs contre deux pour le 3ème-ligne. Mathieu Babillot était sur le banc des Barbarians pour affronter les Maori.

Le reste ? Mihai Lazar (Roumanie) a disputé deux rencontres contre les Tonga et les Samoa. Taylor Paris (Canada) a affronté la Géorgie, l’Espagne et les Fidji. Bref, le groupe castrais n’a pas été amputé comme certains concurrents : il a pu travailler sereinement. Si on y rajoute la stabilité de l’effectif, on comprend pourquoi le tempo de l’équipe va crescendo. Surtout que la situation ne devrait pas changer lors du prochain 6 Nations.

… et un groupe homogène

Christophe Urios a construit un groupe sans grande star, mais composé de joueurs qui font le boulot et déçoivent rarement. Il y a les anciens comme Jenneker, Capo Ortega, Bias, Tulou ou Caballero, les joueurs venus de Pro D2 avec Firmin, Le Bourhis ou les jeunes incarnés par la montée en puissance de Jelonch.

Il y a surtout un grand nombre de joueurs estampillés Top 14, pas forcément invités sur la scène internationale, à l’exception récente de Kotze. On pense à l’excellent Julien Dumora ou le fiable Benjamin Urdapilleta, jamais vraiment utilisé chez les Pumas. Tichit, Battle, Smith ou Combezou méritent également d’être cités.

Castres, ça claque !

Le manager a donc construit un groupe à son image : une image de combattant ! Face à Toulon, Urios comme Julien Caminati ont ainsi “dérapé” avec des gestes évitables à l’encontre de Fabien Galthié et Vincent Clerc.

VIDÉO. Castres - RCT : l'altercation (avec le son !) entre Christophe Urios et Fabien GalthiéS’ils se sont excusés et qu’il appartient à la LNR de les sanctionner, ces gestes montrent que Castres n’a rien de la petite équipe prête à se laisser marcher sur les pieds.

VIDÉO. Top 14 - Ni vu ni connu Julien Caminati envoie une mandale à Vincent ClercLe résumé du match face à Toulouse : 

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Le Concombre Masqué
Le Concombre Masqué
Ils sont forts ces aveyronnais...
djrdb
djrdb
Je comprend pas pourquoi est-ce extraordinaire ! Le CO est depuis 10 ans dans le haut de tableau et il est chaque années ou presque en barrage...
batelier
batelier
Castres n'est plus une surprise depuis longtemps... Toutes les années en phases finales et champion une fois.... C'est logiquement un des favoris....
Chronicoeur31
Chronicoeur31
ça m'agace ces articles impériaux dès qu'une équipe sort un match qui sort de l'ordinaire. le seul exploit, c'est que Castres n'est pas gagné a Toulouse avant samedi, depuis 39 ans tellement on est mauvais depuis quelques saisons. a croire que Toulouse a bien joué sur ce match. la victoire de Castres tient d'avantage a nos limites qu'a la performance de Castres. Par ailleurs voici les interwiew d'après-match des 2 managers : (Mignoni, entraineur de Lyon) : "Soit les joueurs ont le caractère pour se reprendre, soit ils ne resteront pas dans cette équipe. Je suis là pour prendre du plaisir, amener ce club où il doit être. \[...\] mais c'est l'attitude qui ne me convient pas. On n'était pas venu pour gagner, mais pour faire un grand match. Or on ne l'a pas fait. Toulon, qui était dans la même situation que nous avant la rencontre, a su réagir. Pas nous. Voilà. C'est tout." Ugo Mola (entraîneur principal de Toulouse) : «Castres a eu la capacité à nous mettre sous pression, on a été dans l'obligation de surjouer. Tu ne peux pas être les Brésiliens du rugby, en prendre 4 et en marquer 5, il faut être capable de défendre sa ligne face à ce genre d'équipe, être beaucoup plus costaud et on le paye cash. Ce qui me préoccupe, c'est les 40 points pris, c'est ça qui me met plutôt en colère ce soir parce qu'on n'a pas le droit de prendre 40 points à domicile, d'autant plus quand tu es capable de faire le match que tu fais à Lyon sur l'aspect défensif. C'est bien que mentalement, on a lâché un peu par moments. On ne va pas lâcher, on va s'accrocher. C'est un faux-pas, on s'est mangé notre joker que l'on avait ardemment acquis à Lyon en l'espace de six jours, il faudra reprendre des points ici ou là." ==> Tant qu'on n'aura pas un vrai manager, on vivra des désillusions comme samedi soir. on se fourvoiera par les exploits de Dupont sans s'apercevoir que le collectif est toujours inexistant, qu'on fait toujours tout ce qu'on peut pour perdre nos match, sans idées, sans certitudes, sans schémas. il est évident que ce staff est trop gentil, incompétent dans le management et la psychologie. Il ne suffit pas de dire "on ne va pas fanfaronner" ou "il faut capitaliser la semaine prochaine" pour qu'il y est une réaction, un état d'esprit. Hier, j'ai eu l'impression que nous jouions a Castres. ce n'est pas normal. depuis quand n'avez vous pas senti le feu sacré chez les joueurs Toulousains ? 5 ans. aujourd'hui, nos performances et notre état d'esprit sont aussi insipides, aseptisées, stéréotypées, mornes et sans relief que nos interview en carton. quand je vois l'esprit de warriors qui animent les équipes de LaRochelle, Brive, Agen, Oyonnax, Toulon (hier soir). il me semble désormais essentiel de retrouver un manger, un staff, des joueurs qui puisse diffuser cette envie, cet orgeuil, cette vanité presque qui permet déjà d'entre-apercevoir la victoire avant que le match ne soit joué.
areuh83
areuh83
Je ne vais pas me faire des amis, mais j'ai constaté (étant toulonnais, une tare pour le monde du rugby...) que le CO vient de recevoir le RCT pour la 4eme année consécutive durant une période de doublon... Le hasard fait bien les choses...
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