Top 14 - MHR. Mohed Altrad prêt à racheter le GGL Stadium

Les tensions entre le président de la Métropole de Montpellier, Philippe Saurel, et celui du MHR, Mohed Altrad, ne datent pas d'hier. Si on devait employer un terme du vocabulaire journaliste, on pourrait parler de marronnier, en raison du fait qu'elles font l'actualité chaque année. Cette semaine, l'homme d'affaires est venu taquiner l'homme politique sur le sujet du projet du nouveau stade de football que souhaite financer la Métropole dans le futur quartier de la Mogère. Une enceinte à plusieurs centaines de millions d'euros. En amont de la conférence de presse, Altrad, inquiet sur "la capacité financière de la collectivité" à régler à la facture a proposé via Le Midi Libre de racheter le stade de rugby et ce, afin "de mettre un peu de beurre dans les épinards de la Métropole".AUDIO. Mohed Altrad veut pérenniser le MHR, quitte à se mettre la mairie à dos et à construire son propre stadeOn le sait, Mohed Altrad a de grands projets pour le MHR. Si le Brennus continue de lui échapper, il veut pérenniser le club. Et quoi de mieux que de posséder son stade pour capitaliser et assurer son avenir. Pour l'heure, le MHR est "le seul club à avoir un bail d’un an renouvelable chaque année." Ce qui n'est pas du goût de Mohed Altrad. Lequel a récemment vu son groupe perdre le naming de l'enceinte. Le groupe GGL, une société locale spécialisée dans l'aménagement foncier et immobilier, a succédé depuis le 1er juillet au groupe Altrad, qui avait posé son nom sur le stade Yves du Manoir depuis 2014. Si ce partenariat était gratuit, GGL va débourser 480 000 par an. 

On est cependant loin des millions nécessaires pour construire le nouveau stade de foot. Altrad se propose donc de faire un chèque de "quelques dizaines de millions d’euros" pour racheter l'antre du MHR, se basant sur une étude qui aurait été réalisée il y a quelques années. Or, selon un ancien élu, on est loin du compte. "Le coût de construction avait été de 67 M€, sans compter le terrain. Au regard du prix du foncier, et avec la valorisation de l’équipement, plus de dix ans après sa livraison, on est bien au-delà." L'argent n'est cependant pas un problème pour l'homme d'affaires qui avait notamment essayé de racheter le club anglais de Gloucester et dont le chiffre d'affaires de son groupe - dont il possède 80 % - a triplé en trois ans, atteignant les 3,4 milliards d'euros l'an dernier. Un chiffre qu'il espère même doubler dans les cinq prochaines années peut-on lire dans Challenges.