Des Rochelais dans le rythme
Directement qualifiée pour les demi-finales et absente des finales européennes, la Rochelle a bénéficié de plusieurs semaines de repos. On craignait que cette pause forcée ne désavantage le leader du Top 14, mais au vu de la première mi-temps, il n'en fut rien. Les hommes de Patrice Collazo ont répondu au défi physique des Varois à l'image d'un Botia posant Taofifenua sur les fesses. Perturbés dans les rucks, ils n'ont cependant pas ou peu eu de sorties balles rapides mais ont su accélérer le jeu par des passes rapides.
Des défenses en place
Les Rochelais ont dominé le premier acte en termes d'occupation et de possession et ainsi pressé les Toulonnais dans leur camp. Mais la défense varoise a tenu bon, à l'image de ce grattage de Mathieu Bastareaud devant son en-but à la 9e minute de jeu. Symbole de l'impuissance des Maritimes - ou de leur réalisme - ce (premier) drop claqué par Brock James à la 20e minute. En face, les Toulonnais n'ont guère trouvé plus d'espaces dans les lignes adverses.
Une indiscipline qui coûte cher
Si le RCT a été puni à plusieurs reprises par Brock James en début de seconde mi-temps en raison de trop nombreuses fautes dans les rucks, c'est La Rochelle qui a le plus fait les frais de son indiscipline. Équipe la plus disciplinée cette saison en Top 14 (9,1 pénalités concédées en moyenne par match), elle avait concédé six pénalités à la demi-heure contre seulement deux pour Toulon. Le tournant du match a eu lieu à la 51e lorsque Pierre Aguillon s'est rendu coupable d'un plaquage dangereux sur James O'Connor. Un geste sanctionné d'un carton rouge. En infériorité numérique, les Rochelais ont encaissé trois pénalités et vu les Toulonnais revenir à hauteur (15-15).
c'est la regle pic.twitter.com/T4zjcNaiSC
— Philou (@philousports) May 26, 2017
Un véritable bras de fer
Pour les grandes envolées, il faudra repasser. Si les 63.642 spectateurs du Velodrome étaient venus pour voir du spectacle, ils ont certainement été déçus. Pour le suspense en revanche, ils ont été gâtés. Revenus dans la partie dans le second acte, les Toulonnais n'ont pas été brillants, mais ils ont su faire preuve de lucidité pour l'emporter en résistant aux assauts désespérés de leurs adversaires. Les Rochelais ont eu deux occasions de prendre l'avantage en fin de partie, mais Zack Holmes a failli par deux fois.
Anthony Belleau fait le boulot
"Je n'arrive pas à croire qu'on ait gagné. Je me suis dit "ils vont craquer. Il faut qu'on reste calmes, qu'on garde la main sur le ballon." C'est avec plein de maturité que le jeune ouvreur du RCT est revenu sur la fin de match face à La Rochelle. Quelques minutes plus tôt, celui qui a remplacé l'international François Trinh-Duc, claquait un drop face aux poteaux qui envoyait Toulon vers sa 8e finale en cinq ans. D'une manière générale, Belleau a fait un match sérieux, alternant la passe et la course pour perturber la défense, tout en distillant quelques coups de pied.
