71ème minute de jeu, au GGL Stadium. Les Toulousains, qui mènent alors 17-19, sont sur le reculoir. Les avants du MHR remportent les collisions, et sont stoppés à 5 mètres de l’en-but, lorsque le demi de mêlée Aprasidze décide d’écarter au large. Le ballon arrive jusqu’à Bouthier, qui n’a plus qu’à décaler Rattez, totalement seul en bout de ligne. Malheureusement, la transmission n’est pas bonne, et l’ailier international commet un en-avant, alors que ce dernier n'avait plus qu’à aplatir. Un gros raté, qui coûtera finalement la victoire à Montpellier. Un destin cruel pour les coéquipiers de Carbonel (qui a d’ailleurs manqué deux pénalités dans le money-time), d’autant que ces derniers avaient encore une dernière occasion de remporter le match, après la sirène. Mais là encore, une erreur en touche permettra finalement aux hommes d’Ugo Mola de repartir de l’Hérault avec la victoire. Une fin de rencontre qui ressemble quelque peu à celle que les Toulousains ont connue lors de la première journée, sur la pelouse de l’UBB. En effet, et alors que le Stade Toulousain menait d’un point (25-26), les locaux n’ont pas su reprendre l’avantage, et ce, malgré une supériorité numérique suite à l'expulsion de Placines. Entré en jeu à la place d’Holmes, Matthieu Jalibert a d’ailleurs manqué 2 pénalités abordables, là où Lucu en a lui, raté une (plus difficile).
TOP 14. La (très) mauvaise habitude que Toulouse devra gommer cette saisonCarton rouge, Jaminet décisif : des fins de match quasiment identiques
Si la physionomie de ces deux rencontres n’est pas exactement la même, leur fin de match, elles, se ressemblent quelque peu. En effet, l’on note d’abord les échecs au pied des adversaires du Stade Toulousain. Des points laissés en route, qui contrastent avec la réussite insolente de Melvyn Jaminet, qui a à chaque fois donné la victoire aux siens, grâce à deux pénalités (très) lointaines. Autre point commun : l’indiscipline toulousaine. À Bordeaux, comme à Montpellier, le champion de France 2021 a vu un de ses hommes écoper d’un carton rouge. Et si celui de Placines a eu plus d’impact que celui de Meafou (qui n’a, en réalité, manqué qu’une action très rapide), il n’empêche que ces sanctions auraient pu coûter la victoire aux coéquipiers de Julien Marchand. Fort heureusement pour les Rouges et Noirs, Bordelais et Montpelliérains n’ont pas su en profiter. Des destins croisés, qui démontrent surtout la faculté qu’à Toulouse à se sortir de situations plus que compliquées…
TOP 14. Meafou fils de Tekori, Jaminet, Élissalde… Ce MHR-Toulouse a inspiré TwitterMais alors, véritable sérénité ou simple chance ? Eh bien, sûrement un peu des deux. Car si l’UBB et le MHR ont raté des occasions parfois toutes faites, il ne faut pas oublier l’apport des Toulousains, qui n’ont jamais lâché. Grâce notamment à une défense agressive et une bonne gestion, les joueurs de la Ville Rose ont su faire déjouer leurs adversaires qui plus est à l’extérieur ! Une véritable performance donc, surtout lorsqu’il s’agit d’écuries aussi solides que Bordeaux et Montpellier (champion de France en titre). Une sérénité qui fait partie intégrante de l’ADN de ce club, qui arrive souvent à s’en sortir, même quand tout semble perdu, en témoignent les rencontres de la saison passée au Munster, ou encore en Ulster...
TOP 14. STADE TOULOUSAIN. Une gestion (très) risquée, mais plus que payante ?