Deux finales de Champions Cup, deux sacres européens consécutifs, et un statut de place forte du rugby hexagonal. Mais depuis, le Stade Rochelais a semblé rentrer dans le rang. Une saison 2024-2025 sans relief, un Marcel-Deflandre où les visiteurs venaient sans la boule au ventre, et un public frustré de voir ses Jaune et Noir perdre cette aura forgée à la sueur des titres. Alors, où en est la Rochelle à l’aube d’un nouveau Top 14 ?
60% d’effort au lieu de 100%
Grégory Alldritt n’a pas esquivé le sujet. Fidèle à son franc-parler, le capitaine maritime a livré une analyse lucide via RMC : « Honnêtement, sur les deux, trois dernières années, on ne peut pas se comparer à Bordeaux et à Toulouse. Nous, ce qu'on veut, c'est revenir au moins dans les discussions. L’année dernière, personne ne parlait de nous. À nous de travailler fort, d'être de nouveau un peu craint, au moins à domicile. »
23 ans, 40 sélections, Niniashvili ne débarque pas à La Rochelle dans la peau d'un novice mais d'un cadre en puissanceLes mots sont durs, mais ils disent tout. L’international tricolore reconnaît que son groupe a trop surfé sur les titres européens, pensant que l’inertie suffirait. « Ça a été acté comme une fin. Maintenant, on est revenu à une place où il faut qu'on travaille dur pour regagner notre respect. » L’aveu est rare, presque brutal : en croyant donner 100 %, les Maritimes ne livraient en réalité que 60 %.
Une remise en question partagée par les cadres
La Rochelle a donc enclenché une remise à plat. Méthodologie revue par le staff, investissement accru des joueurs, implication renforcée des jeunes comme Nolann Le Garrec. « Ronan a retrouvé un groupe qui s'est vraiment donné beaucoup sur ses premières semaines. Je pense que ça lui a redonné espoir aussi », insiste Alldritt.
TOP 14. Pas à La Rochelle pour faire de la figuration, mais pour en être le futur patron ? Nolann Le Garrec dévoile ses ambitionsLe capitaine en est convaincu : la révolte a commencé cet été. À l’entraînement, l’attitude a changé, l’exigence aussi. Le groupe n’a pas voulu de grands discours : l’intensité sur le terrain a suffi à réveiller tout le monde. Et ce retour aux bases pourrait bien relancer une machine qui s’était enrayée.
L’intensité plutôt que les discours
Car au-delà des mots, c’est bien une promesse implicite qu’il fait aux supporters : celle de voir une équipe revancharde, surtout envers elle-même. Pas question d’annoncer monts et merveilles, mais de regagner le respect du Top 14, étape par étape. « On ne va pas faire de promesses trop tôt. Mais bien sûr qu'on est revanchards envers nous-mêmes. »
TOP 14. Le Stade Rochelais (déjà) de retour aux affaires : quelle équipe pour 2026 ?Le Stade Rochelais version 2025-2026 avance donc avec humilité, mais avec une colère froide qui pourrait vite se transformer en force. Rendez-vous en septembre pour voir si Deflandre redevient cette forteresse redoutée, et si les Jaune et Noir retrouvent leur place parmi les clubs qui comptent vraiment.