La saison actuelle n'est pas encore arrivée à la moitié que le CA Brive doit se pencher sur la prochaine... En cause ? Son effectif, qui va perdre deux cadres lors de la future intersaison. C'est d'abord Lucas Pointud, le pilier gauche international, qui quittera la Corrèze pour le Stade Toulousain. Un coup dur pour la mêlée briviste, qui va également perdre son cornac : Teddy Iribaren a en effet décidé de rejoindre le Racing 92.
Cette première vague de départs est-elle susceptible de briser l'élan du CAB, 7ème après huit journées de championnat ? Le club perd deux joueurs majeurs sans être forcément armé pour les remplacer, ce qui ne manque pas de faire réagir son président. Jean-Jacques Bertrand confie ainsi, dans les colonnes de La Montagne :
Cela fait huit ans que l'on se fait piquer des joueurs et à chaque fois, nous essayons de trouver des solutions. Ce n'est pas la fin des haricots. Seulement ces dernières saisons, le rugby prend un virage dangereux, très dangereux. Certains clubs avec des moyens colossaux n'hésitent pas à pratiquer la surenchère. Je suis vraiment exaspéré et agacé par ces offres exorbitantes. Nous essayons de résister mais la lutte est difficile. Nous sommes pris par des contraintes financières et sur certains dossiers, comme celui de Teddy, on ne pouvait tout simplement pas suivre. Et puis il faut aussi prendre en compte le souhait du joueur.
Brive ne fait pas partie des cadors du Top 14, et ses moyens financiers ne sont pas les mêmes que ceux employés par la concurrence. S'il est de retour au club, Julien Ledevedec était ainsi parti en 2014, direction l'UBB. Ces dernières années, des joueurs comme Scott Spedding (Bayonne) ou Antonie Claassen (Castres) ont également quitté le club. Alors, quelles solutions ? S'appuyer sur les jeunes ? Là aussi, le bât blesse, en témoigne le cas Atila Septar. Les Coujoux misaient beaucoup sur lui, mais le 3/4 centre - international chez les jeunes - a rejoint l'ASM Clermont l'été dernier. Bertrand poursuit :
Pour le moment, nous continuons de chercher la solution à ce problème. Le rugby est entré dans un tel système concurrentiel qu'il faut s'adapter. Trouver un gros actionnaire ? Je ne suis pas certain que ce soit le moyen le plus adapté. La gestion du CABCL est saine, l'objectif n'est pas de tout détruire d'un revers de main. Nous allons rencontrer nos partenaires et discuter avec eux.
Selon vous, un club comme Brive est-il condamné à se faire piller par les grosses écuries ?