Une nouvelle fois, le Racing 92 s’arrête donc de manière assez fade, en phase finale du Top 14. Éliminé pour la 7ème fois consécutive avant une éventuelle finale de championnat, le club francilien n’a que rarement posé des problèmes à l’UBB, pourtant privée de son maître à jouer Matthieu Jalibert.
VIDÉO. Renversé sur son aile, Damian Penaud reste bouche-bée devant ce ''platane'' Fidjien du RacingLa défaite lourde, trop lourde (31 à 17) compte tenu des qualités intrinsèques de cette équipe sur le papier et les stars dégotées à droite et à gauche, ne passe pas. Encore moins pour le propriétaire du club Jacky Lorenzetti : "C’est un match qui est l’image de notre saison : très décevant. On a un potentiel qu’on n’arrive pas à exprimer. On n’a aucune excuse à faire valoir", lançait-t-il ainsi, ce lundi matin et pour ouvrir les hostilités, à Rugbyrama.
Le dit Jacky de parler même, plus globalement, d’une saison "gâchis" de ses "Galactiques". Et d’aller même plus loin en pointant du doigt directement le rendement de certaines de ses stars. L’ancien président du club d’afficher clairement Josua Tuisova, qui "n’a rien apporté", selon lui. "Il faut être clair. Cela n’a pas été l’impact player que l’on attendait." Même si le 3/4 fidjien est revenu au plus vite d’une rupture des ligaments croisés au mois de mai, pour tenter de jouer les sauveurs d’une formation ciel et blanche en déclin…
Le capitaine des Springboks et champion du monde Siya Kolisi d’en prendre également pour son grade. Si l’homme d’affaires souligne "le début de saison remarquable où il a été fédérateur hors du terrain", du flanker de 33 ans, il n’oublie pas non plus de préciser que "la trêve lui a été nuisible. Il a pris des kilos, perdu la forme et hier, il a été transparent."
Il est vrai que l’on pouvait attendre bien plus d’un joueur d’un tel calibre, a mille lieux du capitaine courage au four et au moulin qu’il est sous le maillot green and gold. "En troisième ligne, on avait l’habitude d’avoir un guerrier ultra-présent, un guerrier qui s’appelle Wenceslas Lauret. Pour l’instant, Siya ne le fait pas oublier."
Des tirs à balles réelles, que Lorenzetti a néanmoins essayé d’éponger au fil de son entretien, en évoquant aussi la suite, qu’il espère meilleure. "On pense que l’année prochaine, ça changera. Ça va sourire, tôt ou tard."
Ce sont, à ce titre, les arrivées d’un Owen Farrell "qui a faim", le boulot effectué par son staff et la venue d’autres "grands joueurs" comme Bamba ou Taofifenua qui font être monsieur le président "serein", comme il le dit. Pourtant, le Racing sait mieux que personne qu’empiler les stars ne fait que rarement gagner des titres…

