À une période où les tables se garnissent, celle du Stade Toulousain paraît être la plus garnie et diversifiée. Le dernier met servi par Didier Lacroix, Blair Kinghorn, s’accorde parfaitement avec ceux déjà présents. Du chardon à la violette, il fait forte impression. Preuve en est, il a été l’un des principaux artisans du réveil toulousain, ce samedi face à Toulon en Top 14.
TRANSFERT. Que change l'arrivée du talentueux Kinghorn pour le Stade Toulousain ?
Toulouse a son French Blair
Au Stadium, l’Écossais a servi du caviar à la petite cuillère pour ses deux ailiers. Dans un premier temps, une passe sautée judicieuse sonne la révolte et envoie Dimitri Delibes en Terre promise à la 24e minute de jeu. En fin de match, il récidive en mettant sur orbite Mathis Lebel. A la 64e minute, l’ailier Toulousain scelle le score en faveur des locaux. Sur l'Île du Ramier, la “Scottish Touch” toulousaine a été dans tous les bons coups.
Une performance qui n’est pas un épiphénomène sur son début de contrat au Stade Toulousain. Il a été l’auteur d’un doublé pour son premier match en rouge et noir, en Champions Cup contre Cardiff. Lors de la deuxième rencontre européenne, il a été tout aussi bon, sans le même réalisme.
Ses principales qualités ? Des passes splendides et des qualités athlétiques hors-normes pour un arrière. En effet, l’arrière polyvalent de 26 ans mesure 1,93 mètre pour 107 kg, soit des proportions semblables à Alexandre Roumat, par exemple.
Avis unanimes autour de Kinghorn
Au sein du vestiaire, les avis sont également très élogieux. D'après des propos rapportés dans L’Équipe, l’ailier Mathis Lebel a également souligné la qualité du joueur sur le pré, après la rencontre contre Toulon :
Il apporte une dimension physique, avec une intervention importante en seconde période. La cellule recrutement a fait un bon boulot avec ce joueur qui colle à nos fondamentaux. C'est un recrutement judicieux, on savait que c'était un bon joueur de rugby, et quand on lui propose de développer notre jeu, basé sur le mouvement, il semble épanoui.”
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Du côté du staff, on paraît tout aussi ravi de l’apport de l’Écossais. Bon au pied et à l’aise dans le jeu offensif, Blair Kinghorn a conquis Virgile Lacombe, entraîneur adjoint du Stade Toulousain : “Le jeu qu'on propose lui convient, il avait des bases solides, il est efficace sur les ballons hauts, son jeu au pied est profond. Dans notre rugby, il a vite trouvé sa place, mais on va continuer à le marquer de l'empreinte du Stade Toulousain.”
D’un point de vue personnel, il semble se réjouir de son arrivée en Haute-Garonne et “l’un des plus grands clubs du monde”, selon ses propres mots. Pour Actu Rugby, le géant confiait son excitation il y a quelques jours :
Parce que ça fera de moi un meilleur joueur. L’opportunité de venir jouer pour un des meilleurs clubs du monde, il fallait être stupide pour la refuser. Bien sûr, ça sera un immense défi. J’ai presque envie de dire, ça passe ou ça casse pour moi. Mais j’y vois quelque chose de très excitant, j’ai envie de devoir me battre pour ma place chaque semaine. Et c’est le cas ici, quand vous voyez la qualité de l’effectif.”


Génétique rugbystique comme si il avait été élevé au biberon toulousain
Magnifique adaptation à la vitesse grand v
La belle surprise de ce mois de décembre pour Toulouse et pour le Top 14